Opinion

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Paris 2015

Jeudi 26 Février 2015 - 14:19

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À quelque dix mois du Sommet sur le climat qui doit se tenir à Paris, le moins que l’on puisse dire est qu’une fois de plus le discours l’emporte sur l’action. En témoigne le fait qu’aucune décision sérieuse n’a été prise ces derniers mois par la communauté internationale pour interrompre, ou même simplement freiner les dérapages de toute nature qui portent atteinte à l’environnement. En témoigne aussi, de façon plus abrupte encore, l’incroyable hypocrisie des grandes puissances qui promettent, la main sur le cœur, de réduire les gaz à effet de serre produits par leurs industries mais se gardent bien d’élever chez elles la moindre barrière pour amorcer cette nécessaire évolution.

Conclure de ce qui précède que le sommet de Paris est d’ores et déjà voué à l’échec serait cependant aller trop loin et trop vite sur la voie du pessimisme. Car l’humanité a encore une carte décisive entre les mains, une carte qui, si elle est battue comme il faut sur la table de jeu avant que s’engage la partie de poker qui se jouera dans la capitale française, pourrait amorcer enfin le mouvement de mise en ordre à l’échelle planétaire dont dépend le sort de l’humanité toute entière. Cette carte est celle que détiennent les pays dits « émergents » qui disposent d’immenses ressources naturelles, encore largement inexploitées, et qui, de ce fait, peuvent imposer les décisions sans lesquelles notre espèce va droit à la catastrophe.

Sans doute les bons esprits objecteront que ce raisonnement relève de l’utopie, car le poids politique du Tiers-monde est quasiment nul au plan mondial. Mais l’Histoire s’est chargée de prouver, il n’y a pas si longtemps, que ces mêmes nations étaient capables, de par leur poids humain, de faire bouger sérieusement les lignes. On en a eu la preuve, il y a soixante ans, lorsque les pays colonisés par les puissances européennes unirent leur énergie pour provoquer le processus de décolonisation qui déboucha sur l’indépendance des pays africains et asiatiques.

Pourquoi, dans ces conditions, ne pas rééditer sur le champ de bataille que constitue aujourd’hui la protection du climat et de l’environnement l’action collective qui permit à nos pays de s’affranchir de la tutelle des peuples riches ? Rien, absolument rien, ne nous interdit d’unir nos efforts pour faire en sorte que le sommet de Paris débouche sur des décisions salvatrices.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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