Partenariat : la situation du volontariat, une alerte pour le monde

Mardi 4 Août 2015 - 17:15

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Intitulé, « transformer la gouvernance », le rapport 2015 sur la situation du volontariat dans le monde a été publié le 4 août à Brazzaville, au cours d’une cérémonie organisée par le programme VNU/Congo, en collaboration avec le PNUD.

 

Ce document s’appuie sur des recherches menées dans plusieurs pays pour montrer comment le volontariat peut être un élément déclencheur pour la meilleure gouvernance. Il contribue pour faire participer les différentes composantes de la société à tirer profit de leurs efforts au programme de développement pour l’après 2015.

S’appuyant sur des exemples des pays comme le Brésil, le Kenya, le Liban et le Bangladesh, ce rapport de 17 pages explique, à travers des exemples concrets comment des experts consacrent volontairement de leur temps pour améliorer la gouvernance au niveau local, national et mondial.

« Les volontaires travaillent avec les gouvernements et la société civile afin d’influencer les politiques et les lois, et de représenter les voix de ceux qui sont souvent exclues des décisions liées au développement. Le résultat final est plus inclusif et, finalement, plus efficace », indique le rapport.

Alors que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) convenu par les gouvernements en l’an 2000, ont galvanisé avec succès des milliers de personnes, le rapport rappelle qu’ils sont tombés à court de leurs ambitions dans certains domaines et dans certains pays, « car les efforts de développement des pays ne prennent pas suffisamment en compte les besoins de tous les citoyens ».

En outre, le rapport fait l’éloge de certains pays, comme le Pérou, le Mozambique et la Norvège qui ont adopté des lois et mis en place des cadres pour formaliser la contribution des volontaires.

« Le volontariat peut jouer un rôle complémentaire par l’autonomisation des citoyens et renforcer la confiance et la cohésion sociale nécessaire pour réaliser le changement que les populations et leurs dirigeants souhaitent. Cependant, il n’enlève ni n’atténue la responsabilité de l’Etat quant au développement humain », a déclaré Anthony Ohemeng-Boamah, Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) lors de la cérémonie de lancement de ce rapport.

Le ministre congolais de la Jeunesse et de l’éducation Civique, Anatole Collinet Makosso qui a également pris part à cette cérémonie estime pour sa part que, la situation du volontariat ou son ampleur dans le monde se présente comme « une alerte aux autorités, aux organisations de la société civile, aux organismes bilatéraux, multilatéraux et autres parties à tirer pleinement profit du volontariat au niveau national, local et mondial ».

« Ce cadre globalisant donne lieu aux spécificités qui serviront certes de piste à la discussion au sein de nos laboratoires de définition de stratégies de développement et du renforcement de la gouvernance dans notre pays. Il permettra d’orienter efficacement l’action du gouvernement en matière de création par le truchement du dispositif volontariat des jeunes », a-t-il ajouté.

Le lancement officiel de ce rapport s’est déroulé en présence du chargé de portefeuille Afrique de l’Ouest et du Centre, Paul Armand Menye, des représentants du corps diplomatique, des chefs d’agences du système des Nations Unies, des étudiants et de la société civile.

 

Yvette Reine Nzaba

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