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Lundi 2 Juillet 2018 - 20:50

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Il n'est évidemment pas facile de passer d'un système économique dans lequel l'Etat, les administrations, les services publics, les entreprises nationales sont aux commandes et dans lequel le secteur privé, c'est-à-dire les acteurs économiques, est relégué de facto à l'arrière-plan, de passer donc à un système économique dans lequel ces mêmes acteurs deviennent le véritable moteur de la croissance, de la prospérité collective. Bien d'autres pays en ont fait l'expérience avant nous, notamment la Russie et les pays de l'Europe de l'Est qui ont misé sur le communisme avant de sombrer dans une crise politique, sociale dont elles ont payé le bilan négatif au prix fort avant de se rallier au libéralisme.

Certes le Congo s'est débarrassé depuis longtemps du carcan économique dans lequel la conception marxiste de la société adoptée quelques années après son accession à l'indépendance l'avait enfermé. Mais il n'a pas encore fait siennes toutes les règles qui régissent l'économie de marché et qui s'imposent désormais sur les cinq continents, y compris dans des pays comme la Chine qui ont fait de l’initiative privée l'un des principaux ressorts de leur émergence. D'où cette idée, déjà exprimée ici sous d’autres formes, selon laquelle tout doit être mis en œuvre désormais pour que le secteur privé bénéficie de toutes les attentions de la puissance publique.

Passer d'un système économique où l'Etat tenait les manettes à un système ouvert, décentralisé, fondé sur l'engagement individuel ou collectif dans lequel les citoyens deviennent le véritable moteur de l'avancée économique, donc de l'émergence, n'est assurément pas facile. Mais si ce schéma, qui se trouve au coeur du programme de "rupture" sur lequel le chef de l'Etat, Denis Sassou N'Guesso, s'est fait réélire il y a deux ans est appliqué, l'on peut être certain qu'en quelques années le Congo s'affirmera comme l'un des pays les plus dynamiques, les plus attrayants du continent africain.

Il revient au gouvernement de la Nouvelle République de poser dès maintenant les règles qui permettront à notre société de franchir ce pas décisif et de répondre ainsi aux attentes d'une population jeune qui ne demande qu'à s'investir dans la construction d'un avenir fondé sur la liberté d'entreprendre et non plus sur l’assistance publique.

Les Dépêches de Brazzaville

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