Patrimoine mondial africain : la première édition célébrée par les Etats membres de l’Unesco

Mardi 31 Mai 2016 - 19:17

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Le 5 mai a été proclamé journée du patrimoine mondial africain. A Brazzaville, c’est la semaine dernière que cette première journée a été célébrée, couplée avec le 10è anniversaire du Fonds pour le patrimoine mondial africain, sous le patronage du ministre de la Culture et des arts, Léonidas Carel Mottom Mamoni. Il avait à ses côtés son homologue de l’économie forestière Rosalie Matondo.

La célébration de cette première édition a été marquée entre autres par le message de la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, lu par la représentante dans l’Unesco au Congo, Elisa de Santana Afonso.

« Cette première journée du patrimoine mondial africain est très spéciale. C’est l’occasion de célébrer la richesse du patrimoine culturel et naturel africain, qui présente une valeur universelle exceptionnelle. C’est le moment pour le monde d’agir aux côtés des gouvernements, des communautés locales et des sociétés pour soutenir l’une des ressources les plus précieuses du continent. Le patrimoine culturel et naturel africain est une force pour la paix- c’est aussi un moteur du développement et de l’innovation. Telle est l’inspiration de cette journée internationale, qui a été proclamée par les Etats membres de l’Unesco en novembre 2015 afin de mieux faire connaître le patrimoine africain à travers le monde et de mobiliser une plus grande coopération en faveur de sa sauvegarde », stipule le message.  

Dans son message, Irina Bokova a ajouté que tous les acteurs doivent être impliqués, à commencer par les élèves, les jeunes femmes et les jeunes hommes ainsi que tous les partenaires, notamment le Fonds pour le patrimoine mondial africain, qui célèbre cette année son 10è anniversaire.

« Ces dix dernières années, nous avons fait de grands progrès pour accroître le nombre de sites africains sur la liste du patrimoine mondial, en améliorant la conservation et la gestion des risques, en renforçant la participation des communautés et en augmentant les avantages pour ces dernières. Pourtant, sur les 129 sites culturels et naturels du continent africain inscrits sur la liste du patrimoine mondial, 17 figurent également sur la liste du patrimoine mondial en péril. La liste des menaces est longue, allant des conflits armés, di terrorisme, du braconnage et du réchauffement climatique à l’expansion urbaine incontrôlée et à l’exploration minière et pétrolière, tout cela au milieu de transformations économiques et sociales sans précédent ».

Enfin, elle a insisté sur la protection et la promotion du patrimoine culturel et naturel africain qui résonne au cœur du mandat de l’Unesco visant à promouvoir le respect et la compréhension mutuelle, à sauvegarder les sources d’appartenance et de créativité. Il est important également de promouvoir le programme de développement durable à l’horizon 2030. La sauvegarde du patrimoine aide à créer des emplois, à promouvoir l’égalité des genres et à éliminer la pauvreté, a-t-elle insisté.

Le ministre de la culture et des arts, Léonidas Carel Mottom Mamoni, a pour sa part déclaré que l’Afrique, berceau de l’humanité regorge d’un riche patrimoine aussi bien culturel que naturel. Cependant, il est faiblement représenté sur la liste des biens inscrits au patrimoine mondial. Devant la croissance des multiples crises qui frappent l’humanité et l’Afrique en particulier, il devient impérieux que les communautés se ressaisissent pour une prise de conscience, afin de mieux protéger et mieux gérer leur patrimoine, notre patrimoine commun qui est sous la pression de diverses menaces symbolisées par les conflits armés, les plans d’aménagement inadaptés, la criminalité transfrontalière, à laquelle sont soumis la faune, la flore, l’identité culturelle, la mémoire africaines.

Léonidas Carel Mottom Mamoni, a attiré l’attention des communautés et des acteurs au développement qui devraient prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de la préservation des potentialités écologiques que regorge le complexe transfrontalier, le Tri national de la Sangha, inscrit au patrimoine mondial dont Nouabalé Ndoki est le segment congolais, l’unique site naturel que nous avons en commun avec la République centrafricaine et le Cameroun.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : Mesdames Rosalie Matondo, ministre de l'économie forestière et Elisa de Santana Afonso

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