Pêche : la difficile pratique traditionnelle le long du fleuve Congo

Jeudi 18 Juin 2020 - 18:47

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La pratique de la pêche traditionnelle sur le fleuve Congo constitue une activité perpétuelle pour des pêcheurs l’exerçant depuis plusieurs années. Seulement, ce métier ne paraît pas aussi facile qu’on se l’imagine.

Paul Kitembo passe des nuits le long du fleuve Congo pour pêcher du poisson. En amateur, il pense que la pêche est une activité grâce à laquelle il peut bien prendre soin de sa famille. Mais on ne va pas à la pêche sans se munir des intrants nécessaires. « Nous pêchons par les hameçons, le filet. Pendant la saison sèche, il y a un peu de rentabilité avec la diminution des eaux. Mais pendant la saison des pluies, il est difficile de travailler. Ça fait 20 ans que je fais ce travail. Je nourris ma famille  de la pêche », a-t-il expliqué.

Faute de canot approprié, Paul kitembo se contente de la pirogue dans laquelle il met une gamme de filets appelés, en sa langue maternelle, Nsondo, Poussou, Kala et des hameçons selon le gabarit du poisson. « Nous pêchons des poissons du genre Mbolokosso, Mounkono, Tilapia, Malangoua, Ngoulou masa, Kamba, Mopongo et toute sorte de mbécès », a dit Paul kitembo qui relève des difficultés en approvisionnement des intrants.

A Brazzaville, il n’y a pas assez de boutiques qui vendent les intrants pour la pêche. Cette situation met en difficulté les pêcheurs qui, malgré leur forte détermination à ravitailler la ville en poissons, constitue un obstacle. A bord de la pirogue, le pêcheur se sert de l’épervier ou du filet maillant en nylon. La pirogue est sous de multiples formes, l’outil universel des populations qui pratiquent la pêche. Les filets maillants traditionnels qu’il pose en travers du fleuve et qu’il laisse dériver au fil du courant. On les utilise le jour et nécessitent la présence permanente du pêcheur, dont la barque dérive en même temps que le filet.

Les consommateurs de poissons se plaignent de leur cherté sur le marché. Des prix que défend Tissonga Kouadiatouka Martin. « Les poissons nous les vendons chers à cause des difficultés que nous rencontrons pendant l’activité. La qualité de poissons à pécher correspond à un numéro d’hameçons. C’est un fait que l’on ne peut pas nous reprocher », a-t-il signifié.  Notons qu’en dehors des heures journalières, la pêche se fait également  la nuit après un contrôle minutieux de la police des frontières.

Achille Tchikabaka

Légendes et crédits photo : 

La pêche traditionnelle confrontée à plusieurs difficultés

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