Petit commerce : les Congolais décidés à s’approprier le secteur

Mardi 25 Juin 2019 - 15:30

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Des vendeurs à Kinshasa tiennent à l’application stricte de l'ordonnance loi n° 79/ 021 du 2 août 1979 qui consacre le petit commerce aux nationaux.

La situation demeure encore tendue aux abords du marché Bayaka, dans la commune de Ngiri Ngiri. Les vendeurs de cet espace commercial ont tenté de manifester, ce 25 juin, mais en ont été dissuadés par l’important dispositif policier érigé sur les lieux.

En grève, ces commerçants congolais ont fermé leurs échoppes pour revendiquer l’application stricte et sans faille de l'ordonnance loi n° 79/ 021 du 2 août 1979, qui consacre le petit commerce aux nationaux. Ils se disent, en effet, frustrés de constater que des étrangers, particulièrement des Chinois, Pakistanais et autres Indiens, leur font concurrence en vendant les mêmes articles qu’eux.

De la quincaillerie à l'alimentation en passant par le textile, font-ils constater, ces expatriés ont pris le contrôle d’un important segment du marché au grand dam des nationaux confinés dans les seconds rôles. Alors qu’on les attend dans le gros business, les commerçants étrangers sont également dans la vente en détail jusqu’à tenir des petites boutiques dans certains quartiers de Kinshasa, argumentent-ils.

D’où la colère du Syndicat des vendeurs du Congo qui est monté au créneau pour appeler ses membres à manifester jusqu’à l’obtention d’une solution plausible à leurs revendications. Les manifestants ont projeté de marcher jusqu’au Palais du peuple où siègent les députés et sénateurs, pour déposer un mémorandum contenant l’essentiel de leur requête. « Les magasins resteront fermés, nous sommes en grève », tel est le mot d'ordre qui circule dans les milieux des petits commerçants de l’avenue Bayaka. « Nos amis du grand marché de Kinshasa et ceux du marché Zigida vont également marcher. Nous sommes déterminés à obtenir nos droits, le petit commerce est réservé aux nationaux et non aux expatriés », s’est exprimé à la presse un des manifestants visiblement hors de lui. Entre-temps, tous les expatriés qui tiennent des boutiques dans les parages ont dû les fermer pour se mettre à l’abri d’éventuelles attaques.                            

Alain Diasso

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