Pétrole et gaz : quatre évènements majeurs bientôt au centre d'un grand débat

Samedi 30 Août 2014 - 13:35

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C’est la dernière ligne droite avant la tenue les 10 et 11 septembre à Kinshasa du Forum IPAD RDC sur le pétrole et le gaz, mais déjà les experts se préparent à des échanges fructueux avec les derniers développements qui confirment les tendances plutôt optimistes du marché régional. 

Il y a eu d’abord l’annonce, le 7 août, de la découverte d’une réserve potentielle de trois milliards de barils en Ituri (Province Orientale) par Oil of DRCongo, une filiale du groupe Fleurette du richissime homme d’affaires israélien Dan Gertler. Il s’agit des résultats de l’analyse des données de levés sismiques dans cette partie du territoire national. Les prochaines étapes prévues visent les préparatifs pour le forage de deux puits d’exploration sur le site par la construction d’infrastructures et le déplacement des populations locales. L’entrée en production de ce site situé autour du lac Albert, à la frontière orientale de la RDC avec l’Ouganda, permettra de disposer d’une production additionnelle de plus de 50 000 barils.

Ensuite, toujours en faveur de la RDC, il y a l’atteinte par le pays du statut de « pays conforme » à l’Initiative pour la transparence des industries extractives. Le 17 juillet, le premier ministre, Matata Ponyo, a fait cette importante déclaration à l’attention de la communauté nationale. Selon lui, le pays peut désormais se prévaloir d’avoir produit des statistiques conformes à la réalité, avant d’inviter toutes les parties prenantes à ne ménager aucun effort pour garder la RDC dans la transparence.  

Dans la région, l’on cite en troisième lieu l’adoption du nouveau Code des hydrocarbures par le gouvernement, en juillet 2014. Voilà un exemple qui devrait pousser la RDC à s’inspirer du modèle gabonais dans sa réforme des hydrocarbures. En effet, plusieurs critiques ont cerné d’abord cette tendance générale à la hausse des différentes charges imposées aux compagnies du secteur. La RDC voit grand dans l’avenir de ses hydrocarbures, et se montre très attachée à une législation pétrolière plus attractive qui lui permettra une mise en valeur rationnelle du potentiel de ses trois grands bassins couvrant plus de 800 000 km2.

Enfin, il y a l’Angola qui a décidé en juillet à développer son contenu local pour mieux booster son secteur des hydrocarbures. Au cours des dernières années, d’autres pays africains, dont le Nigéria, le Ghana, le Maroc, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, le Gabon et la Guinée ont fait la même chose. En effet, ce principe tient compte de l’incapacité manifeste des entreprises locales à produire de la valeur ajoutée après des décennies d’exploitation des ressources naturelles. Aussi les pays africains ont-ils décidé d’élaborer un cadre global de développement industriel afin d’accélérer et d’approfondir la valeur ajoutée de la production locale, les liens entre le secteur des produits de base et d’autres secteurs économiques.

 

Laurent Essolomwa