Pétrole : La Guinée équatoriale intègre le cartel des pays producteurs

Samedi 27 Mai 2017 - 15:25

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La Guinée équatoriale est devenue le sixième pays africain membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le prix à payer : se plier à la politique de réduction de la production pétrolière engagée par l’Opep pour redresser les cours internationaux.

La Guinée équatoriale est devenue le sixième pays africain membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le prix à payer : se plier à la politique de réduction de la production pétrolière engagée par l’Opep pour redresser les cours internationaux.

Une décision attendue depuis décembre dernier lorsque Malabo en avait officiellement fait la demande. Mais le ticket d'entrée à un prix, puisque Malabo doit participer aux baisses de production décidées en novembre 2016. Celles-ci, qui étaient initialement prévues jusqu'au 30 juin 2017, sont prolongées jusqu'en mars 2018, car l’accord de 2016 n’a pas véritablement rempli son objectif de soutenir durablement les prix du brut et d’éliminer l’excédent d’offre.

A court terme, ce n'est pas forcément une bonne nouvelle. Malabo est plongée en pleine crise économique. En 2016 le PIB a reculé de près de 6%. En mars dernier la capitale équato-guinéenne vivait même une incongrue pénurie de carburant. Le pays produit 270.000 barils de pétrole par jour, soit deux fois moins qu'en 2012. Une production qui rapporte néanmoins 10,5 milliards de dollars, ce qui représente 95% des exportations du pays, vers la Chine, l’Inde, le Japon ou encore la Corée du Sud.

Or, l'adhésion à l'Opep se double d'un engagement à réduire encore cette production. Depuis l'an dernier, le cartel a engagé une politique de remontée des cours à coup de réduction des quotas de production. Et Malabo a dû s'y plier pour franchir la porte du cartel. La Guinée équatoriale s'engage à abaisser sa production d'environ 5%, ce qui ne risque pas de relancer la croissance cette année. Mais cette adhésion est un calcul de long terme pour les autorités. Elle va leur permettre de renforcer les liens avec le géant saoudien. Et sans doute, espère Malabo, de profiter dans les années à venir d'investissements massifs dans sa production d'or noir.

L’Opep et ses partenaires, dont la Russie, se sont réunis le 25 mai dernier à Vienne pour reconduire jusqu’en mars 2018 leurs quotas de production de pétrole dans le but de réduire les stocks mondiaux et de peser sur les prix, malgré le dynamisme de l’offre américaine.

 

 

Josiane Mambou Loukoula

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