Pétrole : l’impact de la baisse du prix du baril

Lundi 29 Décembre 2014 - 9:13

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À en croire le Fonds monétaire international (FMI), en 2015 et 2016, la baisse du prix du pétrole devrait contribuer à booster la croissance de 0,3 à 0,8 point de pourcentage au niveau mondial.

Selon les experts du FMI,  dans un scénario « optimiste », la faiblesse persistante des cours du baril de pétrole pourrait apporter en 2015 et 2016, 0,7 et 0,8 point de croissance en plus, au niveau mondial, et dans un scénario « pessimiste », 0,3 et 0,4 point de croissance supplémentaire. Les chercheurs se basent dans le cas où le recul du prix du pétrole est dû, à hauteur de 60%, à une hausse surprise de l’offre de pétrole, le reste étant dû à un recul de la demande. Ce recul bénéficierait en premier aux pays importateurs de pétrole pr la baisse de leur facture énergétique, de leurs coûts de production et du recul du taux d’inflations importée.

La dépréciation de l’euro et du yen (Japon) par rapport au dollar a « quelque peu » annihilé les effets bénéfiques du recul du pétrole, notent les experts. Pour leurs pays exportateurs, cette baisse des prix du baril dépendra de leur degré de dépendance aux exportations du pétrole et de la part de ses revenus alimentant le budget de l’État. Les consommateurs, par contre, jubilent sur la baisse du prix du pétrole, contrairement aux pays producteurs.

Le cas du Congo

Au Congo, pays dont l’économie serait fortement basée sur les ressources pétrolières, la baisse du prix du baril n’entame pas la forte croissance de ces dernières années. Malgré cette baisse sur le plan mondial, le Congo va connaître une hausse de sa production pétrolière. Mais le pays est en train de diversifier son économie, et tend vers plus d’agriculture et d’élevage, d’industrialisation, de commerce, de tourisme et d’hôtellerie. Par anticipation, et pour préserver sa stabilité macroéconomique, le Congo a procédé à un rééquilibrage budgétaire, au regard du contexte international. Et ainsi reconsidérer ses dépenses, en vue de s’aligner sur ses recettes. On devrait donc s’attendre à une baisse des recettes due à la baisse du prix du baril du pétrole. 

Noël Ndong