Pharmacie : les professionnels appelés à continuer leur formation

Vendredi 25 Juillet 2014 - 16:15

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Les pharmaciens du Congo ont été invités à recycler leurs connaissances le 24 juillet, à l’occasion de la Journée scientifique et économique de la pharmacie organisée à la préfecture de Brazzaville, à l’initiative du Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Congo et du syndicat national

Cette journée scientifique et la formation continue correspondent aux recommandations faites par les pharmaciens lors des assises précédentes. En effet, l’absence de faculté de pharmacie au Congo est un handicap à la formation continue et à l’apprentissage technique de pharmacie.

La journée a été marquée par plusieurs communications, notamment sur « les enjeux de la formation professionnelle continue des pharmaciens », présentés par le président de la commission scientifique, Étienne Mokondzi Mobé. « L’exercice de la pharmacie au Congo »  a été présenté par le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, Hyacinthe Ingani. Le volet économique a été consacré aux finances et à l’assurance.

Dans son mot introductif, le président du Syndicat national des pharmaciens du Congo, le Dr Boniface Okouya, a rappelé les difficultés rencontrées dans les officines : problèmes de crédits, de coût de la vie et de relations avec les banques.

Il a émis le souhait que ses collègues adhèrent au fonds de garantie de soutien créé depuis quatre ans. D’après lui, ce fonds permet de briser le cercle vicieux dans lequel fonctionnent les officines.

Pour le président de la commission scientifique Étienne Mokondzi Mobé, la rencontre des pharmaciens a été l’occasion de plaider pour la création d’une école de pharmacie au Congo, d’organiser la formation continue des pharmaciens et le chronogramme de fonctionnement. Dans sa communication il a évoqué la connaissance scientifique des médicaments, le monopole des médicaments, l’unicité et la diversité pharmaceutique.

« La science pharmaceutique et biotechnologique a évolué à tel point que si un pharmacien ne se forme pas, il ne sera plus à la hauteur de sa tâche », a-t-il conclu.

 Le thème de « l’exercice de la pharmacie au Congo », développé par le Dr Hyacinthe Ingani, a été axé sur les dérapages des pharmaciens et « la loi Ingani » portant sur la substitution et le déconditionnement des produits en cours d’examen au Parlement.

D’après lui, les pharmaciens ont abandonné la préparation magistrale, hospitalière et officinale, les techniques de valorisation de leur profession. Ils ont ouvert des pharmacies où ils n’exercent pas, les laissant sans professionnels.

« Le pharmacien est celui qui pratique la vente en gros et en détail des produits, prépare des médicaments, fabrique des objets et articles conformes à la pharmacopée », a-t-il rappelé.

Le président du conseil de l’ordre a déploré l’absence d’une autorité de contrôle et d’inspection. « Nul ne peut exercer la profession de pharmacien s’il n’offre pas toutes les garanties de moralité personnelle et s’il ne remplit pas la condition d’inscription à l’un des tableaux de l’ordre national des pharmaciens conformément à loi de 1992 », a-t-il souligné.

Ces communications ont suscité des interventions, notamment sur le rôle des pharmaciens dans la santé de la population, la loi Ingani, la création d’une faculté de pharmacie au Congo, la vérification des cursus universitaires et les dérapages sur l’ouverture des pharmacies.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

(© Adiac)