Photographes ambulants de Brazzaville

Samedi 27 Août 2016 - 8:06

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Les nouveaux usages sociaux de la photographie dans la capitale congolaise ouvrent aux jeunes Brazzavillois l’exercice de petits métiers

Au fur et à mesure de l’introduction de différentes innovations en matière de photographie au Congo, avec un peu de volonté, n’importe qui s’improvise photographe. Ils sont en partie jeunes et se disent être des étudiants exerçant le métier de photographe ambulant pour couvrir leurs frais de scolarité. Et pourtant, que ce soit en période estivale ou en période scolaire, ils arpentent tout au long du Viaduc de la corniche ou de la Place de la liberté à la gare principale CFCO de Brazzaville.

A partir d’un appareil-photo acquis entre 250 et 300 000 FCFA, les photographes ambulants, équipés d’une imprimante laser, proposent à leur clientèle des portraits à usage public (la photo d'identité) ou à usage privé. En plein air, comme au pied de la statue de la liberté à la gare, un dispositif leur permet de réaliser un métier itinérant au petit bonheur des passants.

Autrefois, le Congo avait connu cette activité de photographes ambulants qui sillonnaient les jours du marché, de village en village. Mokaf était un des plus assidus aux rendez-vous du ciment social à la place du marché. L’essor de la culture visuelle d’antan avait tout son sens à travers les photos de groupe. Chaque famille disposait d’un album lui permettant un voyage dans le temps.

Aujourd’hui sont apparus des photographes dits ambulants. Ils ne disposent d’aucune structure de travail. Ils n’ont pas de charges à supporter. Il suffit de se munir d’un appareil et d’une imprimante pour exercer son petit métier quelle que soit la période ou le lieu. En effet ; à l’instar d’Alban devant la gare CFCO, le photographe ambulant est sans arrêt à la recherche des clients.

Pour Alban dont c’est le premier poste de travail, « gagner sa vie » de cette manière ne se fait au détriment de personne. « La concurrence est rude mais que ce soient les laboratoires, les photographes professionnels ou ambulants, tout le monde est gagnant », explique-t-il. Le jeune photographe va jusqu’à s’enquérir du désir de son client afin d’obtenir à tout prix sa satisfaction. « Une fois que la photo est choisie par le client lui-même et tirée ensuite par mes soins, le sourire du client me comble ».

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Alban, le photographe ambulant

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