Pointe-Noire : cinq jours pour découvrir les films congolais

Mardi 7 Avril 2015 - 16:15

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À la faveur de la célébration du cinquantenaire du film congolais, le Centre culturel Jean BaptisteTati-Loutard organise du 21 au 25 avril la semaine du cinéma congolais. Une activité qui va mettre en lumière le 7e art congolais à travers les différentes manifestations prévues à cet effet.

L’activité est organisée en partenariat avec la Société de production de films Inzo ya Bizizi du cinéaste Rufin Mbou Mikima. S'y est associé le Clap Congo de Claudia Haidara Yoka. Objectifs : emmener le public à découvrir et consommer les films congolais, intéresser les réseaux de distribution afin que ces films soient diffusés sur les chaînes de télévisions locales et câblées. Un prétexte pour sensibiliser les producteurs et mécènes à s'intéresser à ce secteur dans lequel le Congo peine à s'affirmer.

 « 50 ans de cinéma congolais, quel bilan ? »

C'est autour de ce thème animé par Sébastien Kamba, premier cinéaste congolais, et Claudia Haidara Yoka, figure marquante de la jeune génération des cinéastes congolais que les débats vont s'organiser. Le programme prévoit plusieurs activités  telles les projections publiques et gratuites de films et les ateliers à savoir : les ateliers "image" animé par Siam Marley, chef opérateur d’origine ivoirienne résidant en France, l'atelier d’écriture de scénario animé par Léandre-Alain Baker, auteur, scénariste et réalisateur d’origine congolaise résidant en France et l’atelier Jeu d’acteur, animé par Thierry Gabriel Lorel, missionnaire au Congo.

Sont aussi prévues des rencontres professionnelles entre cinéastes et opérateurs culturels tels Pierre-Claver Mabiala, opérateur culturel, Tshoper Kabambi, président du réseau des documentalistes de l’Afrique centrale et directeur des festivals Fickin et Vision documentaire à Kinshasa,  Nagy Boglarka, consultant culturel et responsable de la salle de cinéma Elvire Popescu à Bucarest en Roumanie et les responsables des télévisions locales et internationales qui vont échanger sur différents thèmes tels  « Production des films et après ? La diffusion du petit au grand écran ».

Les projections de films seront suivies d’échanges entre réalisateurs et élèves qui seront interrogés sur le cinéma congolais pour évaluer leur niveau et, partant, susciter chez eux des vocations. Alain-Rock Ngoma, opérateur culturel et directeur du Centre culturel Jean Baptiste Tati Loutard, initiateur du projet croit en l’essor du cinéma congolais c’est ainsi qu’il s’active sans désemparer à aider les artistes et les structures culturelles à se produire mais surtout à se professionnaliser par le biais des ateliers d’initiation de perfectionnement, des stages, des résidences et des spectacles.

Des hommes et des réalisations 

C’est en 1965 que fut produit le premier film congolais « Kaka Yo » par Sébastien Kamba, agent de la télévision congolaise. En 1970 sort « La chapelle » de Jean-Michel Tchissoukou primé au Fespaco en 1981. Les années 1980 et 1990 ne sont pas trop prolixes en films locaux en dehors des quelques rares films produits par les Congolais de la diaspora. En 2000, une nouvelle vague de jeunes cinéastes fait son entrée dans le 7e art congolais qui, peu à peu se dote des moyens plus modernes et des opérateurs volontaires. Alain Kodia, Nadège Batou, Amour Sauveur, Liesbeth Mabiala,  Rufin Mbou Mikima, Arthur Vé Batoumeni, Claudia Haidara Yoka font partie des portes étendards du renouveau du cinéma congolais. 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

l'affiche de la semaine du cinéma congolais crédit photo"Adiac"