Pointe-Noire : les aviculteurs tentent de remedier aux maux qui minent leur filière

Lundi 26 Janvier 2015 - 19:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’atelier de sensibilisation et de restitution de l’étude relative à la cartographie de la filière avicole au Congo organisé, le 24 janvier à Pointe-Noire a pris fin sur une constante : mettre en place un cluster ou une interprofession des aviculteurs, organe de rencontre et de défense des intérêts des aviculteurs.

Fruit de la  coopération Congo-Union européenne et son Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCE) mis en œuvre par le Centre de développement de l’entreprise (CDE).

Faire la cartographie des principales fermes avicoles au Congo, classifier les difficultés du secteur suivant les principaux intervenants( administration, secteur privé centre de formation, banque…), identifier des projets dans le secteur et sensibiliser les acteurs de la filière, sont  les principaux résultats attendus par les initiateurs de ces retrouvailles, représentés par Yvon Ntiétié, spécialiste en agronomie.   

Après l’état des lieux de la situation des aviculteurs au niveau de la ville de Pointe-Noire, qui ont décrié comme facteurs bloquiants: l’approvisionnement en intrants, la faiblesse et l’inadaptation des financements mis à la disposition de la filière avicole, le faible niveau de structuration  des acteurs, un certain nombre de stratégies et d’actions ont été adoptées pour booster cette filière. Il s'agit de permettre à ce que l’aviculture puisse avoir une place de choix dans le processus de diversification  de l’économie nationale. Il sera également question de répertorier les projets et appuis éventuels dont bénéficieraient les initiatives de ce secteur.

La cartographie de la filière avicole au Congo

La cartographie avicole distingue la typologie des acteurs avec les intervenants internes (fournisseurs d’intrants agricoles,  les producteurs, les distributeurs) et les intervenants externes.  La filière amont concerne l’approvisionnement en intrants utilisés dans la production qui est son aboutissement logique. Dans la filière avicole, les intrants sont principalement les poussins, l’aliment de bétail et les produits vétérinaires. Les fournisseurs d’intrants sont à classer en deux catégories : les fabricants locaux et les importateurs. À noter que les villes de Brazzaville et Pointe-Noire ont près de quatorze entreprises qui sont parmi les fournisseurs d’intrants les plus représentatifs.

Aussi, trois accouveurs locaux ont été identifiés au niveau national, dont deux à Pointe-Noire et un à Brazzaville. Deux grandes entreprises (Minoco et Coddipa) sont dans le maillon de la fabrication d’aliment de bétail. Aussi, plus d’une dizaine de petites provenderies sont disséminées entre Pointe-Noire et Brazzaville. Outre, les fabricants et vendeurs d’aliment de bétail identifiés, il faut signaler que la plupart des grandes fermes avicoles disposent de leur propre fabrique d’aliment de bétail.

Tous les produits vétérinaires commercialisés au niveau national sont importés principalement de France et de Hollande. Quatre gros importateurs se repartissent la clientèle de Pointe-Noire et Brazzaville.

La filière avicole aval concerne la distribution et la commercialisation des produits avicoles. Quatre types d’acteurs participent à l’élaboration de ces circuits. Ce sont : les producteurs (des parentaux, les producteurs de poulets de chair, les producteurs de pondeuses), les transformateurs, les distributeurs qui sont scindés en deux catégories : les grossistes : les fermes avicoles sont à la fois des grossistes dans la vente des œufs de table et de poulet de chair. Ils fournissent principalement les restaurants, les étalagistes, les pseudos boucherie, les hôtels et les super marchés, ainsi que les sociétés de cattering et les détaillants.

Les intervenants externes à la filière avicole sont : les vétérinaires externes, les zootechniciens indépendants, les structures d’appui, les programmes de développement et d’appui au secteur de l’élevage, les services publics d’accompagnement des éleveurs.

« Les problèmes des aviculteurs étant connus, il reste qu’à mettre en place un cluster c’est-à-dire une interprofession des aviculteurs, organe de rencontre et de défense des intérêts des aviculteurs. Cet organe nous pensons qu’il est attendu pour pouvoir permettre à ce que la filière avicole puisse décoller  dans le pays »,  a conclu Yvon Ntiétié. 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

une vue des aviculteurs pendant l'atelier crédit photo"Adiac"