Portrait : Stéphanie Sullivan, polyglotte

Mercredi 17 Septembre 2014 - 18:30

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En poste à Brazzaville depuis seulement une année, l’ambassadrice des États-Unis d’Amérique au Congo, Stéphanie Sullivan, ne fait pas mystère de sa capacité d’adaptation.

Stéphanie Sullivan, ambassadeur des Etats-Unis au CongoLe 16 septembre, la diplomate était reçue en audience à la résidence du Plateau par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Elle s’est découverte bien du Congo en se faisant interviewer en lingala. Au cœur de l’entretien entre les deux interlocuteurs figuraient les relations entre les États-Unis et le Congo, les suites du sommet Amérique-Afrique, tenu au mois d’août dernier à Washington ; la crise centrafricaine mais aussi la maladie Ébola qui sévit en Afrique de l’Ouest et pour laquelle, après avoir longtemps traîné les pieds, la Communauté internationale amorce une grande croisade pour la combattre.

Ce qui inspire ce texte, c’est à la fois cette actualité prenante et le fait qu’à sa sortie d’audience, Stéphanie Sullivan a répondu aux questions de la presse en lingala. Avec un accent qui, sans doute s’améliorera au fur et à mesure de la pratique de cette langue véhiculaire abondamment parlée au Congo et en République démocratique du Congo, l’ambassadrice des États-Unis a expliqué dans le détail l’objet de son entretien avec le chef de l’État congolais.

Sullivan a réédité l’exploit lorsqu’elle est sortie mardi d’une entrevue avec la ministre du Commerce et des approvisionnements, Claudine Munari. Il faut dire que parfois, les Congolais eux-mêmes, hauts placés ou non, ont de la peine à articuler le moindre mot de lingala ou de kikongo. Fâcheux tout de même !
Disons que la diplomate américaine fréquente l’Afrique depuis les années 1980. Le Cameroun, le Ghana, la République démocratique du Congo, et aujourd’hui le Congo, autant d’expériences qu’elle met à profit pour sa riche carrière diplomatique.
 

Gankama N'Siah