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Pour une régulation des médias sociaux

Samedi 23 Février 2019 - 18:28

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Désormais internet occupe une place magistrale dans nos vies, il s’agit de la gestion d’image et personne n’y échappe, sinon l’on s’expose à déplorer sa baisse ou son déclin de capital confiance. Prenons exemple sur ces nombreuses stars ou personnalités contraintes de scruter le moindre signe de mécontentement susceptible de gangrener la toile. Il suffit d’un rien pour détruire une marque, un produit ou une image.   Même si l’on a mis en place un marketing et une communication de pointe, il s’avère vital de contrer les attaques virulentes et récurrents car, l’on est facilement victimes des canulars, théories de complot et des détournements sur les réseaux sociaux et dans les médias. 

Comment faire pour se soustraire à la vindicte de « fake news » et autres « bad buzz » ?

Que sont les fake news, si ce ne sont  ces  fausses informations, synonyme de “Hoax” dans les années 1990, et  le mot usuel  était “Intox”, ce terme que nous devons  à l’animateur français de télé Thierry Hardisson , à travers sa  rubrique “info intox” dans l’une de ses émissions.

Il existe, nous dit-on, trois types de fake news, à savoir le détournement, l’information choquante et la vraie/fausse info !

Certaines informations alarmantes sur des comptes de groupes ont permis, par exemple, de faire dégringoler des actions et les hémorragies engendrées ne prennent souvent fin qu’à la diffusion de messages officiels émanant des auteurs de la fake news.

Les « bad buzz » et « fake news » font à présent partie de notre quotidien et s’étendent jusqu’aux nouveaux secteurs d’activité. Les politiques et les grands patrons n’y échappent guère et font régulièrement la une par l’entremise des shows télévisés et radios sur lesquels ils déversent vérités, démentis et joutes verbales musclées, souvent à l’excès mais la presse et les médias sociaux se délectent des punchlines et autres dérapages.

Les médias ne sont plus de nos jours des lieux d’expression mais plutôt des arènes qui alimentent les buzz en ligne ou servent d’appâts pour la toile. Il est vivement conseillé de s’abstenir si l’on n’a pas la tchatche, ni bien révisé ses parades en interview training car désormais, les réputations s’entremêlent et tout aspect négatif nécessite un traitement minutieux.

Nous assistons à de violents troubles sur internet, si rapides et si puissants qu’ils surpassent nos frontières. Le monde numérique en pleine mutation nous met face à des armées de médias sociaux automatisés, de faux profils nommés bots ou botnets menant des combats de désinformation virale de plus en plus puissante.

L’on prétend, à tort ou à raison, que des manipulations aient été à l’origine de l’échec d’Hillary Clinton lors de la dernière élection présidentielle aux Etats-Unis où « les bots auraient été massivement utilisés à un taux de 5 contre 1 en faveur de Donald Trump … » Voici un des sujets qui ont conduit à faire de la régulation des médias sociaux Twitter, Facebook, Linkedin, Instagram et Whatsapp, un sujet de plus en plus débattu.

Si en 2000, www.hoaxbuster.com fut créé dans le but de réduire la propagation des rumeurs et des fake news, il faut admettre qu’en quelques années, les records d’audience des réseaux sociaux et leur popularité furent si croissants qu’ils contraignirent les législateurs et régulateurs à se pencher sur cette toute puissance.

Malgré toutes tentatives de nettoyage, pour stopper la fuite de données des utilisateurs de ces réseaux et de lutter contre les fake news, des solutions anti scandales sont toujours attendues et les fausses informations ont 70% de plus en plus de chance d’être propagées.

Tout ce qui a trait aux fake news continuera d’être hélas un enjeu important dans la stratégie des marketeurs en 2019, une mise à jour sur les pratiques et leur légalité s’impose donc.

 

 

Ferréol Gassackys

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Édition Quotidienne (DB)

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