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Pourquoi négliger la Carte nationale d’identité ?

Lundi 25 Mai 2015 - 13:49

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C’est tout de même étonnant de constater que certains citoyens, arrivés à l’âge de la majorité et vivant dans certaines agglomérations du pays, continuent de faire fi de la Carte nationale d’identité. Cette pièce qui est une exigence citoyenne permet d’une part à une personne physique de prouver son identité et d’autre part à réaliser certaines opérations d’ordre bancaire et autres. Et il fallait attendre le déclenchement de l’opération « Mbata ya bakolo » pour que ces « négligents » affluent les centres d’identification pour se faire établir des cartes nationales d’identité.

Au même titre qu’à la naissance, la personne a droit à un acte de naissance, à la majorité la même personne se doit d’avoir une Carte nationale d’identité. C’est aussi cela un aspect du patriotisme. Le déclenchement, récemment, de l’opération « Mbata ya bakolo » à Pointe-Noire, par exemple, a soulevé  quelques faits anodins. On a vu des citoyens prendre l’acte de naissance et une photo format identité, les plastifier et en faire un document de défense. Certains ont pris leurs extraits légalisés, les ont plastifiés et les ont transformés en badges. Ceci, pour espérer affronter le contrôle instauré. Quelle idée ! Or, on sait que dans les deux cas, rien ne remplace la Carte nationale d’identité.

Ce manquement, individuel ou collectif, renseigne sur l’organisation de la  société. « Une carte d’identité pour aller où, je suis bien chez moi », c’est de cette manière qu’une maman ménagère prise de colère s’adressait à son époux qui l’obligeait d’aller se faire établir une Carte nationale d’identité. Comment interpréter l’attitude de cette femme ? Analphabétisme, manque d’information, ignorance ou désintérêt affiché ? On sait tous que la Carte nationale d’identité va au-delà des formalités de voyages au niveau national.

Tenez ! Des partis politiques, des associations, des équipes sportives à quelque niveau que ce soit, des organisations non gouvernementales, des administrations, des églises, des familles sont bel et bien des cadres d’organisation dont la responsabilité est aussi de sensibiliser les individus à leurs obligations citoyennes ou civiques. C’est une erreur de leur part de ne pas s’occuper de ces problématiques.

La carte nationale d’identité devrait être vue par tous comme une pièce de protection et de sureté lorsqu’on s’éloigne de sa zone de résidence. Un habitant de Pointe-Noire vivant à Tchimbamba dans le sixième arrondissement n’est pas forcément connu par d’autres compatriotes vivant à Pointe-Noire et habitant le deuxième arrondissement Mvou-Mvou. Or si quelque chose de grave arrivait à ce citoyen, lors de ses promenades, c’est à travers sa CNI  qu’on va l’identifier.

Plus loin, on peut lire devant les guichets de banques : « Ne peut être servi que celui qui a sa Carte nationale d’identité ou son passeport en cours de validité ».

Ceci étant, il faut bannir des phrases du genre : « Je ne serai pas au marché Tié-Tié aujourd’hui, puisque je viens d’apprendre que l’opération Mbata ya bakolo sera menée aujourd’hui dans cet arrondissement ». Il serait plutôt mieux d’entendre la population dire : « Je suis fier d’être contrôlé à chaque instant par la police car j’ai avec moi ma Carte nationale d’identité ».

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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