Présidence de la République : Félix Tshisekedi bientôt devant le congrès

Mercredi 4 Décembre 2019 - 12:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le chef de l'Etat sera face pour la première fois de son mandat, probablement vers mi-décembre, aux députés nationaux et sénateurs.

Une folle rumeur annonçant le discours du chef de l’Etat, le 3 décembre, devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, a fait le tour de Kinshasa. Il a fallu le démenti du bureau de l'Assemblée nationale, par un communiqué de presse, pour que les choses entrent dans l’ordre. S’il est vrai qu’au plan constitutionnel, le président de la République est appelé à s’exprimer devant le congrès une fois l’an, généralement sur le prolongement de la session budgétaire, aucune date n’est pour l’heure officiellement avancée pour qu’il se soumette à cet exercice. « Il est fort probable que le congrès ait lieu avant la clôture de la session ordinaire du parlement prévue pour le 15 décembre », s’est contenté d’expliquer une source proche de la présidence de la République.

Ce qui est vrai est que Félix Tshisekedi ne vas pas déroger à cette pratique parlementaire qui veut qu’il s’exprime annuellement devant les élus du peuple sur la marche du pays. La particularité ici est qu’il sera amené à rencontrer, pour la première fois, les députés nationaux et sénateurs de son premier mandat. Bien que son discours sur l'état de la Nation ne fasse pas, selon la Constitution, l'objet des débats parlementaires, il saisira naturellement l’opportunité pour lever certaines zones d’ombre sur des faits liés à la gestion des affaires de l’Etat.             

Une façon pour lui également de s’autoévaluer en dressant un bilan à mi-parcours de la première année de son quinquennat. Profitant de l’occasion, Félix Tshisekedi pourrait égrener ses nombreuses réalisations à l’aune de ses promesses électorales et entrevoir de nouvelles perspectives. Il va sans dire qu’un accent particulier sera mis sur la gratuité de l’enseignement de base pour laquelle députés et sénateurs aimeraient avoir de plus amples explications afin de se forger, à ce sujet, une solide conviction. Pour maints analystes, il sera difficile au chef de l’Etat d’éluder les tribulations qui caractérisent aujourd’hui le fonctionnement de la coalition Front commun pour le Congo (FCC)-Cap pour le changement (Cach) sur fond de tension entre ses délégués. Il trouvera certainement les mots qu’il faut pour apaiser les esprits et recadrer tous ceux qui dérapent en surfant sur une éventuelle fracture de la coalition.

En retraite politique récemment à Kisantu, au Kongo central, les cadres du FCC ont réitéré leur adhésion à la coalition et prôné son maintien, faisant fi des frictions de ces derniers jours avec leurs partenaires du Cach. De quoi rassurer Félix Tshisekedi dans sa volonté d’harmoniser les rapports entre les deux grands blocs politiques de la coalition au pouvoir, en l’occurrence le FCC et le Cach.

Alain Diasso

Notification: 

Non