Présidentielle 2017 : François Hollande renonce à solliciter un second mandat

" J’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle ; au renouvellement, donc, de mon mandat », a déclaré le président de la République le 1^er décembre 2016 à 20 heures, au cours d’une allocution qui aura duré 10 minutes.

François Hollande a d’abord livré le bilan de son quinquennat : « Depuis 2012, j’ai agi avec les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et de Manuel Valls pour redresser la France et la rendre plus juste. Aujourd’hui, au moment où je m’exprime, les comptes publics sont assainis, la sécurité sociale est à l’équilibre et la dette du pays a été préservée. J’ai voulu que notre modèle social puisse être conforté, je l’ai même élargi ».

Et puis, le chef de l’Etat a évoqué « l’égalité entre les femmes et les hommes renforcée », « la lutte contre les discriminations », avec le mariage pour tous, pour enfin parler de sa promesse de l’inversion  de la courbe du chômage : « mais l’engagement majeur que j’avais pris devant vous, c’était de faire baisser le chômage. J’y ai consacré mon énergie, j’ai pris tous les risques […]. Les résultats arrivent, plus tard que je ne l’avais annoncé, j’en conviens […] Depuis le début de l’année, le chômage enfin diminue, mais il reste à un niveau trop élevé et je mesure ce que cette situation peut avoir d’insupportable ».

François Hollande a présenté son seul regret aux Français : « je n’ai qu’un seul regret, je veux ici l’exprimer, c’est d’avoir proposé la déchéance de nationalité parce que je pensais qu’elle pouvait nous unir alors qu’elle nous a divisés ». Courageux et sincère, je porte un bilan et j’en assume toute la responsabilité ».

En conscience, François Hollande a fait son testament politique : « je dois diriger l’Etat, j’ai la responsabilité d’assurer le fonctionnement régulier de nos institutions jusqu’au terme de mon mandat […]Je ne peux me résoudre à la dispersion de la gauche, à son éclatement, parce qu’elle priverait de tout espoir de l’emporter face au conservatisme et à l’extrémisme […] Le pouvoir, l’exercice du pouvoir, les lieux, les rites, ne m’ont jamais fait perdre ma lucidité […] Aujourd’hui je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle. Aussi, j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle ».

Cette annonce est inédite dans l’histoire de la Ve République. François Hollande a gardé la surprise de sa déclaration jusqu’au dernier moment. Alors que son Premier ministre Manuel Valls faisait monter la pression, n’excluant pas de se présenter lui aussi à la primaire de la Gauche. Aujourd’hui, la voie lui est grande ouverte.

Le renoncement de François Hollande marque cependant l’échec de son quinquennat. La Gauche salue le geste, Manuel Valls « le choix d’un homme d’Etat », en attendant qu’il officialise sa candidature. C’est donc la fin du suspense, lors que l’ouverture des dépôts de candidatures à la primaire a débuté le 1^er décembre.