Présidentielle : l’opposition se concerte pour désigner son candidat commun

À mois de cinquante jours des élections générales et à moins de trente jours de la campagne électorale, les opposants veulent aller vite. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la réunion que les leaders de l'opposition projettent de tenir en Suisse, du 7 au 10 novembre, avec pour enjeu majeur la désignation de leur candidat unique à la magistrature suprême. Cette réunion fait suite à la précédente organisée en Afrique du Sud, au cours de laquelle il a été convenu que ce candidat unique soit désigné avant le 15 novembre.

Sept opposants ayant souscrit à la présidentielle vont prendre part à cette importante rencontre, apprend-on des sources proches de l'organisation. Il s’agit de  Jean-Pierre Bemba du Mouvement de libération du Congo, Félix Tshisekedi de l'Union pour la démocratie et le progrès social,  Vital Kamerhe de l'Union pour la nation congolaise,  Moïse Katumbi (leader de la plate-forme Ensemble), Adolphe Muzito (leader de la plate-forme Nouvel élan), Martin Fayulu de Engagement pour la citoyenneté et le développement  et de Freddy Matungulu, leader de Congo Na Biso. Ces sept dirigeants auront la charge de choisir, parmi ceux qui sont retenus pour participer à l'élection présidentielle, celui qui incarnera le mieux leurs aspirations. Il va de soi que Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi partent favoris pour être investis par leurs pairs après les exclusions de Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi. Mais les choses ne seront pas aussi simples, eu égard non seulement aux critères édictés mais aussi aux égo surdimensionnés de l’un et l’autre, obligés dorénavant de se faire des concessions mutuelles pour faciliter le consensus.

Cependant, à en croire le secrétaire général de la plate-forme « Ensemble », Delly Sessanga, « les discussions et les tractations sont suffisamment avancées pour maximiser les chances de l'opposition à gagner la bataille de l'alternance au scrutin du 23 décembre ». Il a souligné que l’oiseau rare attendu pour concourir à la présidentielle sortira parmi les quatre des familles politiques de l'opposition restés en lice. Au-delà de la désignation d’un candidat commun, encore faudra-t-il que les autres candidats s’investissent corps et âme dans la campagne électorale pour le faire triompher en mutualisant les moyens logistiques et financiers disponibles.