Présumé génocide des Laris au Congo : la Copar qualifie le livre de véritable imposture

Lundi 5 Novembre 2018 - 13:00

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Le cartel des partis de l’opposition dite républicaine, sous la houlette de son vice-président,  Chris Antoine Walembaud, est revenu longuement sur le livre publié par Dominique Kounkou, au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée, le 3 novembre, à Brazzaville.

Publié il y a près de deux mois aux Editions l’Harmattan, en France, par Dominique Kounkou, un Congolais résidant à Paris, l'ouvrage de cent-dix pages fait état d’un prétendu génocide perpétré par le gouvernement contre les Laris, une ethnie originaire du département du Pool.

Pour la  Convention des partis républicains (Copar), cet ouvrage est édité dans le but de nuire au pouvoir et de semer dans la conscience collective des Congolais le venin de division et de haine. Ainsi, en toute fermeté, la Copar a fustigé l’attitude et les agissements de son auteur, Dominique Kounkou. Elle estime que le présumé génocide des Laris n’est qu’une simple intox et véritable ineptie de cet écrivain.

« Le devoir patriotique et républicain qui caractérise les partis de la Copar ne peut les laisser indifférents face à une telle œuvre de l’esprit, aux relents séditieux, pondue par un homme vivant en dehors du pays, n’ayant aucune connaissance des réalités du vécu quotidien des Congolais, que Dominique Kounkou a intitulée "Le génocide des Laris au Congo" », ont indiqué ces partis dans une déclaration commune.

En technicien de droit, le vice-président du Congrès pour la démocratie et la République, Hervé Icka, a affirmé que dans son œuvre, Dominique Kounkou n’a pu prouver l’existence d’un plan concerté, principe juridique de base dans un génocide, monté par le gouvernement pour accomplir ce massacre. 

Ainsi, pour confondre les allégations de l’auteur, la Copar a fait l’historicité du peuple du Pool, dans laquelle elle a indiqué que les localités de Kindamba-Ngouédi et Mayama, dont Dominique Kounkou a affirmé avoir été rasées dans le cadre de ce supposé génocide, ne font pas partie de l'ethnie Lari, mais sont plutôt des Sundi-hangala et Sundi-téké.

Que la lumière soit faite sur la situation d’hystérie collective

Par ailleurs, abordant les malheureux évènements survenus, il y a peu, dans les établissements scolaires de Nganga- Edouard, lycée Chaminade et lycée technique 1er-mai, la Copar a invité le gouvernement à faire diligence sur la recherche scientifique des causes réelles de cette hystérie collective qui a laissé la ville capitale dans l’émoi.

Analysant la sortie de crise dans le département du Pool, la Copar a salué l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités signé le 23 décembre 2017 entre le gouvernement et la partie rebelle, mais aussi la bonne exécution de l’opération de ramassage des armes qui vient de s'achever.

En dernier ressort, la Copar a demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour amorcer la phase de réinsertion des ex-combattants ninjas. Notons que cette coalition des partis de l'opposition dite républicaine est actuellement dirigée par son vice-président, Chris Antoine Walembaud.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les responsables de la Copar lors de la conférence de presse /Photo Adiac

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