Prévention d’Ebola : une réunion sur les contrôles aux frontières prévue jeudi à Bruxelles

Mardi 14 Octobre 2014 - 12:29

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Afin de coordonner la prévention face au risque de propagation en Europe, les ministres de la Santé de l’Union européenne ont été invités à participer jeudi prochain à Bruxelles, en Belgique, à une réunion portant notamment sur les contrôles aux frontières.

Pour l’heure, s’il n’y a que la Grande-Bretagne qui a établi, depuis le 10 octobre, des contrôles à l’arrivée dans ses principaux aéroports et gares, suivant les exemples américain et canadien, la France a de son côté annoncé le lundi 13 octobre par le biais de la ministre en charge de la Santé, Marisol Touraine, à l’issue d’une réunion à l’Elysée que Paris réfléchissait à l’envoi de moyens humains et matériels supplémentaires en Afrique de l’Ouest pour lutter contre l’épidémie d’Ebola, ainsi qu’à l’instauration de contrôles sanitaires à l’arrivée des vols directs en provenance de la Guinée Conakry.

« Nous allons réfléchir à l’envoi de professionnels de santé et de structures de soins ainsi que de traitement supplémentaires au-delà de ceeux qui ont déjà été annoncés, en Afrique de l’Ouest et tout particulièrement en Guinée », a déclaré la ministre de la Santé. « Nous réfléchissons à l’éventualité d’un développement des contrôles à l’arrivée des vols directs de Conakry (...) si la situation appelle ce type de mesure », a-t-elle insisté.

Marisol Touraine a rappelé que la France a déjà pris des mesures qui s’imposent pour faire face à la progression de l’épidémie Ebola dont la peur ne cesse de gagner l’Europe depuis que les deux premières contaminations hors d’Afrique ont été signalées aux Etats-Unis et en Espagne. « Les contrôles importants se font à l’embarquement car c’est là que nous sommes absolument certains de pouvoir contrôler l’état de santé des personnes (…). La vigilance est extrême sur le territoire français », a-t-elle assuré, soulignant qu’il n’y avait jusqu’à l’heure actuelle aucun malade d’Ebola ou cas suspect en France.  Seule une infirmière de Médecins sans Frontières qui avait contracté la maladie au Liberia a été soignée en France où elle est désormais guérie.

Lors d’une réunion des dirigeants des pays touchés et experts, organisée le même jour par la Banque mondiale, il a été reconnu qu’Ebola paralyse effectivement les fonctions économiques vitales des Etats concernés. Malgré cela, le directeur des politiques et programmes du Programme des Nations unies pour le développement,  Magdy Martínez-Soliman, qui est en tournée cette semaine en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, estime qu’il est possible d’éviter « une paralysie » si la communauté internationale agit davantage maintenant pour assurer que des années d’efforts de développement déjà engagés ne soient pas compromis.

Rappelons que l’épidémie Ebola a déjà fait plus de 4.000 morts sur quelque 7.400 cas recensés dans sept pays, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.

 

Nestor N'Gampoula