Primaire à Droite : François Fillon et Alain Juppé se retrouvent au second tour

Troisième après François Fillon et Alain Juppé, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a été éliminé avec 20,9% de suffrages. Les autres candidats ont enregistré notamment 2,5% des suffrages pour Nathalie Kosciusko-Morizet, 2,6% pour Bruno Le Maire, 1,4% pour Jean-Frédéric Poisson et 0,3% pour Jean-François Copé.

La parole des vainqueurs

En rassembleur, François Fillon a envoyé un « message d’estime et de rassemblement » à ses électeurs. « La défaite ne doit humilier personne car on aura besoin de tout le monde », a déclaré l’ancien Premier ministre qui a eu « une pensée particulière » pour Nicolas Sarkozy.  Quant à Alain Juppé, il a « décidé de continuer le combat […] Un combat projet contre projet qui s’engage ». Il a remercié le courage de  Nathalie Kosciusko-Morizet pour « son soutien et son courage ». S’exclamant : « ce premier tour constitue une surprise, dimanche prochain sera une autre surprise ! ».

La victoire du second tour se trouve peut-être dans les reports de voix

Les reports de voix des candidats éliminés vers les deux challengers seront primordiaux. Deux perdants, Nicolas Sarkozy, qui vient de déclarer sa sortie de la vie politique française et Bruno Le Maire, ont d’ores et déjà appelé à voter pour François Fillon au second tour. Nicolas Sarkozy, qui a reconnu sa défaite a déclaré : « je ne suis pas parvenu à convaincre une majorité des militants ». Puis il a estimé être « plus proche de François Fillon, [qui lui]  parait avoir le mieux compris les défis qui se présentent à la France ». Ajoutant  qu'il va voter pour lui. Avant de conclure : « il est temps pour moi d'aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques ».

« Je voterai pour François Fillon au second tour de la primaire », a déclaré Bruno Le Maire, prêt à « se battre jusqu’au bout pour l’alternance en 2017 », en tant qu’ « un acteur du rassemblement ».

En revanche, Nathalie Kosciusko-Morizet a porté son choix en faveur d’Alain Juppé, pour « défendre mes idées », estimant que « le premier perdant c'est François Hollande, la grande gagnante c'est l'alternance ».

Cette élection a aussi été marquée par des soupçons de fraude, dénoncée par l’équipe de François Fillon - sans donner de noms. La Haute Autorité de la Primaire de la Droite a été saisie.