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Lundi 2 Mars 2015 - 14:19

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Comme on pouvait s’y attendre, un mouvement lent, mais sans doute irréversible, s’engage chez nous en faveur d’un débat sur la gouvernance publique. Un débat qui débouchera très probablement, à court terme, sur un projet de révision ou de changement de la Constitution qui, lui-même, devra être approuvé ou rejeté par le peuple congolais lors d’un référendum qui devra se dérouler à la fin de cette année ou au tout début de l’année prochaine si l’on veut que soit respecté le calendrier défini dans l’Acte fondamental qui nous régit présentement.

Le processus politique étant, sauf accident imprévisible, dessiné de façon claire, la priorité des priorités pour les pouvoirs publics ne sera pas dans les mois à venir, contrairement aux apparences, de faire en sorte qu’il débouche sur le changement attendu, mais de veiller à ce qu’il se déroule dans le calme, la paix, la concorde civile. Rien, en effet, ne serait plus dommageable pour notre pays que de voir les citoyens descendre dans la rue et s’affronter plus ou moins violemment afin de s’opposer au projet que présentera l’Exécutif ou, au contraire, de le soutenir.

Dans un pareil contexte, il doit être clair pour tous que le progrès social est la clé qui ouvrira ou maintiendra fermée la porte menant à la modernisation de nos institutions. Et le progrès social ne peut venir que d’une élévation continue du niveau de vie des populations, d’une amélioration des services publics dans le domaine de l’éducation et de la santé, d’une réduction drastique du chômage qui frappe les jeunes, d’un renforcement de la sécurité publique, de l’assainissement des villes et des villages, d’une lutte déterminée contre la corruption qui engendre le désordre et réduit les moyens financiers dont dispose l’État.

Inscrire pour les deux années qui viennent le social en tête des préoccupations nationales est certainement la voie royale qui permettra au Congo de franchir sans encombre l’étape décisive qui se présente devant lui. Ce n’est certes pas chose facile dans un moment où la chute continue des cours du pétrole sur les marchés mondiaux réduit fortement les moyens dont l’État dispose, mais c’est à l’évidence indispensable. Et cela ne sera possible que si le gouvernement tout entier s’en persuade dès à présent.

Les Dépêches de Brazzaville

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