Prise en charge sociale : de nombreux jeunes intéressés par la vente à la criée des crédits de recharge

Mardi 21 Novembre 2017 - 15:30

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L'activité fait partie de l’informel et permet à bon nombre de ceux qui s'y adonnent de devenir indépendants financièrement.

 

La vente à la criée des cartes de recharge, toutes sociétés de téléphonie mobile confondues, a procuré aujourd'hui de l'emploi à plusieurs jeunes, hier désoeuvrés. Stève Pambou, croisé vers le rond-point Kassaï dans le premier arrondissement de Pointe-Noire, Emery-Patrice-Lumumba, la vingtaine révolue, loue l’importance de cette activité : « Il y a près de trois ans que je vends des crédits de recharge. Cela m’a permis d’être indépendant vis-à-vis de mes parents sur le plan financier. J’ai pu, en deux ans, faire des ristournes avec les autres et le petit fonds que je trouve me permet de subvenir aux besoins de ma petite famille, car je suis père de deux enfants », a-t-il indiqué.

Quoique relevant de l'informel, la vente à la criée des cartes de recharge est un petit commerce qui permet aux pratiquants de se prendre en charge. Dans l'exercice de cette activité, il faut noter deux catégories. La première est identifiable par des vareuses numérotées arborant le logo de la société de téléphonie mobile. Visibles dans presque toutes les artères des grandes villes, les vendeurs de cette catégorie interpellent la clientèle à haute voix. La seconde, quant à elle, est celle de ceux qui sont sur place, dans des cabines téléphoniques aux couleurs de la société de téléphonie mobile. Pour cette catégorie, ce sont des clients qui viennent à elle.  

Un autre jeune qui a requis l’anonymat estime qu'il n'y a pas de sot métier. Dès lors que la téléphonie mobile a permis des emplois indirects, les jeunes qui arpentent les rues chaque jour, bravant parfois les intempéries, pour vendre des cartes de recharge sont à encourager. La résorbation du chômage dans notre société, a-t-il dit, passe aussi par là. « Cette activité est bien rentable, car il est maintenant difficile que dans nos villes des gens vivent sans téléphone portable. Or, quand on a un téléphone portable, on doit le charger à chaque instant. C’est là qu’intervient le côté rentable, car des gens sont appelés à débourser de l’argent pour charger et recharger leurs téléphones. Avec ce métier, on arrive à résoudre certains problèmes familiaux et même à venir en aide aux parents en participant activement à certaines dépenses domestiques. », a-t-il confié.

Parlant de l’avenir de cette activité, certains jeunes souhaitent qu'elle quitte l’informel pour être formalisée par un statut juridique. Ils ont proposé, par exemple, leur regroupement en coopérative pour maximaliser les recettes. 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photos Adiac: Photo 1: Après l'achat de la carte de recharge au vendeur à la criée, ce client recharge son téléphone; Photo 2: Un jeune vendeur des cartes de recharge

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