Processus électoral : Joseph Olenghankoy dénonce la gestion opaque de Corneille Nangaa

Mardi 26 Mars 2019 - 17:04

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Le président du Conseil national de suivi de l'accord de la Saint-Sylvestre (CNSA) a dénoncé, le 25 mars à Kinshasa, « l’opacité dans la gestion par la Céni des ressources financières et matérielles mises à sa disposition».

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) de Corneille Nangaa cristallise de plus en plus toutes les critiques et les opinions défavorables faites sur le processus électoral. Le président du CNSA, Joseph Olenghankoy, a rajouté sa couche en vilipendant les animateurs  de cette institution qui, d’après lui, n’auront pas été des modèles de gestion vu les soupçons de détournement de fonds qui pèsent sur eux. Il l’a dit à l’ouverture des travaux de la tripartite CNSA-Céni-gouvernement chargée d’évaluer le processus électoral.

Programmés pour quatre jours, ces assises sont censées faire un état des lieux sans complaisance du processus électoral dans ses divers aspects. De la gestion financière des élections aux questions administratives, politiques et légales, en passant par la problématique de la machine à voter (son coût, son déploiement, son utilisation, etc.), tout sera passé au peigne fin lors de ces discussions censées déboucher sur des recommandations à transmettre à l’Assemblée nationale et au gouvernement pour avis et considérations.

Martelant sur la machine à voter, Joseph Olenghankoy a stigmatisé l’opacité qui entoure leur achat et leur déploiement, suscitant ainsi de nombreuses interrogations dans le chef de la population. « Seule la Céni connaît le nombre exact des machines à voter importées et distribuées », a lancé avec amertume le président du CNSA. Dans la foulée, Joseph Olenghankoy a annoncé la mise en place d’une commission chargée de traiter de l’avenir de la Céni dont le fonctionnement nécessite, selon lui,  des réformes profondes.

L’autre question qui fâche et pour laquelle la tripartite CNSA-Ceni-gouvernement entend élucider, est relative aux allégations de corruption dont se seraient rendus coupables les députés provinciaux, lors de l'élection des sénateurs. Le vice-président de la Céni, Norbert Basengezi, dont l’institution avait été indexée dans cette maffia politico-financière, a tenu à recadrer les choses. « Nous n’avons pas vu ça dans l’hémicycle et nous n’encourageons pas ça (…). Cette faute, si faute il y a, est individuelle. Et au nom de l’indépendance de la magistrature, nous ne devons pas nous mettre à discuter davantage de ces dossiers », a-t-il affirmé devant les médias, rejetant toute responsabilité et implication de son organisation dans ces accusations.  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Joseph Olenghankoy

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