Processus électoral : Kisantu abritera le deuxième round de la tripartite Céni-gouvernement-CNSA

Jeudi 5 Octobre 2017 - 18:58

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Après l’étape de Kananga, les animateurs des trois institutions vont se retrouver à Kinsantu au Kongo central à 120 Km de Kinshasa pour évaluer la mise en œuvre de l'accord du 31 décembre 2016 avec une emphase soutenue sur l'organisation des élections.   

Les choses sont en train de s’accélérer. Conscients du retard pris par le processus électoral qui bat de l’aile actuellement à cause de l’application en dents de scie de l’accord du 31 décembre, les parties prenantes impliquées dans la dynamique électorale tentent désormais de jouer le tout pour le tout. Le temps presse. Décembre 2017, cap fixé pour la tenue des scrutins avance à grande enjambée. C’est dans ce contexte qu’il faut situer le communiqué publié le 5 octobre par le président du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) annonçant la tenue à Kisantu (à 120 km de Kinshasa) de la tripartite Céni-gouvernement-CNSA chargée d’évaluer l’accord de la Saint-Sylvestre. Ainsi donc, du 12 au 16 octobre, cette ville du Kongo central va abriter ce forum, le deuxième du genre après celui de Kananga tenu en août dernier. Une rencontre qui s’inscrit dans le champ d’application de l’accord de la Saint-Sylvestre signé par le pouvoir et l’opposition pour la cogestion du pays jusqu’à l’organisation de prochaines élections. Cet accord prévoit, en effet, des «évaluations régulières» du processus électoral par les trois institutions précitées.

En prélude à ces échanges, la Céni a présenté le même jour au CNSA des informations préliminaires sur l’évolution du processus électoral dans le cadre de la mission dévolue à ce nouvel organe d’appui à la démocratie, celle de veiller à l’application sans faille de l’accord de la Saint-Sylvestre. La prochaine tripartite, qui risque d’être la toute dernière au regard du temps restant par rapport aux scrutins initialement prévus d’ici fin décembre, devra se projeter dans la perspective de plus en plus plausible du report des élections. La convocation du corps électoral n’ayant pas eu lieu 90 jours avant les scrutins tel que consigné dans l’accord de la Saint-Sylvestre, il reste plus qu’à en tirer les conséquences.   

L’accord du 31 décembre donne à cette tripartite le droit d’évaluer, d’apprécier le temps restant et de définir un nouvel échéancier pour la tenue effective des élections au-delà des délais prescrits antérieurement. L’on croit savoir que la rencontre de Kinsantu permettra de poser les prémices du calendrier électoral réclamé à cor et à cri par la communauté internationale, en attendant la fin des opérations électorales en cours dans l’espace Kasaï.  

Le seul couac dans cette tripartite porte sur la personne de Joseph Olenghankoy, président du CNSA, une institution qui, jusqu’à ce jour, n'a pas de fondement juridique pour le simple fait que le projet de loi organique censé réguler son fonctionnement est en souffrance au Parlement. Quelle pourrait être alors la pertinence des résolutions qui sortiront de telles assises dès lors qu’une des parties prenantes n’est pas revêtue du sceau légal pour siéger normalement ? La question taraude bien des esprits lorsqu’on sait que le CNSA à ce jour fonctionne sur la base de l’accord du 31 décembre qui lui a donné vie, avec un bureau incomplet où seul trône le président issu de la dissidence du Rassemblement. Dossier à suivre.

Alain Diasso

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