Processus électoral : la fonctionnalité de la machine à voter scrutée par des experts britanniques

Lundi 17 Septembre 2018 - 18:32

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans leur rapport présenté le 17 septembre à Kinshasa, les experts de la Fondation Westminster ont, entre autres, suggéré à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de veiller pour que les bulletins de vote insérés de façon incorrecte ne produisent pas de vote manuel invalide. 

E

Après l’audit assorti des recommandations du fichier électoral effectué par la Francophonie, c’est au tour de la Fondation Westminster pour la démocratie,  de s’intéresser aux élections en République démocratique du Congo (RDC), en procédant à une évaluation technique des machines à voter qui seront utilisées le 23 décembre. A l’issue de leur mission, les experts britanniques ainsi que leurs partenaires ont présenté  leur rapport à l'intention des responsables de la Céni, des parlementaires et des diplomates accrédités à Kinshasa.

Ce document, à en croire le vice-président de la Céni, Norbert Basengezi, n'est ni une certification ni une validation de la machine à voter. « Le rapport décrit les fonctionnalités des machines et leurs principaux dispositifs de sécurité, identifie les risques à atténuer et propose des améliorations possibles (...) », peut-on lire dans son introduction.  Faisant fi des dispositions légales et constitutionnelles régissant l'introduction des machines à voter et relatives aux procédures de transmission des résultats ainsi que des dimensions plus vastes relatives au processus électoral, ce rapport s’est limité à des considérations purement techniques sur la machine à voter. Pendant les deux mois de travail en RDC, les experts de la Fondation britannique Westminster n’ont pas eu le temps matériel de certifier et d’auditer cette machine à voter.

Leurs recommandations portent notamment sur le besoin de désactiver les communications externes (carte sim et Wifi) jusqu'au moment où celles-ci sont nécessaires ; de recouvrir tous les ports externes (soit modifier les volets de production, soit boucher les ports USB exposés); de limiter le nombre maximum de bulletins par machine à six cent soixante pour empêcher un excès de vote ; de supprimer la fonction d'impression de code QR, etc.

La Fondation Westminster suggère également à la Céni de veiller pour que les bulletins de vote insérés de façon incorrecte ne produisent pas de vote manuel invalide; de réviser le processus de confirmation du code pour éliminer la fonction permettant d'enregistrer le vote lorsque l'électeur touche la photo du candidat. D’autres exigences formulées concernent la nécessité d’élaborer et de diffuser les directives procédurales claires concernant le rôle des machines à voter, en plus du protocole concernant leur maniement, configuration et administration. Les experts britanniques ont aussi proposé un réexamen du processus de distribution pour réduire la période de temps pendant laquelle la machine est sous la garde du personnel du bureau de vote mais aussi, la préparation des plans opérationnels détaillés pour remplacer les matériels et les disques externes.  

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Les experts de la Fondation Westminster lors de la présentation de leur rapport

Notification: 

Non