Processus électoral : les forces de sécurité accusées d’user de balles réelles contre l’opposition

Mercredi 29 Août 2018 - 19:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans son rapport publié le 28 août, Human Rights Watch (HRW) indique que les faits dénoncés ont eu lieu au moment de dépôt des candidatures. 

 

S’appuyant sur des entretiens directs et par téléphone avec plus de quarante-cinq victimes et témoins des violations, travailleurs médicaux, activistes ainsi que membres et leaders de partis politiques congolais à Kinshasa, à Goma et à Bruxelles, en Belgique, HRW affirme que les forces de sécurité gouvernementales ont fait usage de balles réelles et de gaz lacrymogènes pour disperser des rassemblements de l’opposition politique largement pacifiques lors du dépôt des candidatures au début du mois d’août. « Les autorités congolaises ont fermement réprimé l’opposition politique dans une tentative manifeste de contrôler le processus électoral », a accusé la directrice adjointe de la division Afrique à HRW, Ida Sawyer, citée dans ce rapport.

L’ONG internationale a, en outre, noté que les autorités ont également restreint les déplacements de leaders de l’opposition, arrêté des dizaines de leurs partisans et empêché un aspirant candidat à la présidence d’entrer dans le pays pour déposer son dossier de candidature. Ici, HRW fait allusion à Moïse Katumbi qui n’avait pas pu franchir la frontière de Kasumbalesa, dans le Katanga, cette province qu’il a eu à diriger pendant plus de dix ans, pour entrer en territoire congolais.

A l’issue de ce rapport, HRW a appelé le gouvernement congolais à mettre un terme à l’« usage excessif de la force contre les partisans de l’opposition, libérer les membres de partis d’opposition et activistes arbitrairement détenus ainsi qu’enquêter sur les violations graves et traduire en justice les responsables ». Pour cette ONG internationale, en effet, les autorités congolaises devraient permettre à tous les Congolais de participer pleinement et librement au processus électoral, y compris en laissant Moïse Katumbi entrer dans le pays et s’inscrire en tant que candidat.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: La police, prête à charger les manifestants/archives

Notification: 

Non