Projet de Transport Multimodal : la Régie des voies fluviales dotée de deux baliseurs

Samedi 18 Mars 2017 - 16:06

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Ces bateaux « type affluent » sont destinés à l’amélioration des passes dans le bief supérieur du fleuve Congo, le Lualaba.

 

L’Unité de Projet basée à Kinshasa (UPK), dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Transport Multimodal (PTM) financé par la Banque mondiale, a annoncé la signature, depuis le 06 décembre 2016, du contrat avec la firme danoise Johs Gram – Hanssen, pour l’acquisition de deux baliseurs pour le bief supérieur du Fleuve Congo (Lualaba).

Par ce contrat, d’un montant de 4 962 500 USD, la firme Johs s’engage à construire et assembler sur les deux sites, dans un délai de 15 mois, deux baliseurs « type affluent », l’un pour l’axe Kindu –Ubundu, dans les Provinces du Maniema et de la Tshopo, et l’autre pour, l’axe Bukama – Kongolo, dans les Provinces du Haut-Lomami et du Tanganyika.

Les bateaux, note la CEPTM, seront construits au chantier naval de Johs à Danemark, puis acheminés pour être assemblés sur leurs sites de destination respectifs à Kindu et à Kongolo. Alors que ces deux sites d’assemblage sont connectés au réseau de voie ferrée, où un service de transport ferroviaire, assuré par la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), est disponible. Ils ont également chacun, rassure la CEPTM, un chantier naval dans un état dégradé mais recouvrable moyennant une réfection.

L’acquisition de ces deux baliseurs au bénéfice de la Régie des voies fluviales (RVF) s’inscrit dans le cadre de la Composante 2 du PTM dont la gestion est assurée par l’UPK et dont l’objectif est de renforcer la performance opérationnelle des entreprises publiques et améliorer leur gouvernance.

Le contrat signé contient aussi l’aspect de renforcement de capacité des utilisateurs pour le compte de la RVF.

Améliorer les passes

Relevant les difficultés rencontrées dans ce bief du fleuve par les navigants, la CEPTM a fait observer que le Lualaba coule dans une direction générale du sud vers le nord du pays. Ainsi, les baliseurs auront donc pour mission d’améliorer les passes par l’installation de nouvelles balises et bouées de signalisation, le desnagage des branches d’arbres et de papyrus, et parfois le renflouement des épaves de bateaux coulés, car, plusieurs biefs sont parsemés des bancs de sable, des troncs d’arbres, de papyrus et autres rochers. « La navigation sur le bief Bukama-Kongolo est rendue difficile en toute saison par des courbures prononcées et de nombreux coudes », note la Cellule. Ces défauts, a-t-elle renseigné, conduisent, d’une part, à une importante limitation du tirant d’eau et rendent, d’autre part, difficile et même parfois dangereuse, la manœuvre des traînes, du fait que certains bateaux s’inscrivent trop justement entre les bords trop serrés du chenal, dans les coudes trop accentués et dans les passes étroites et trop sinueuses. « Seule la traîne peut être pratiquée car, l’existence de nombreux écueils, bancs de sable et de gravier, qui en plusieurs endroits rendent le chenal étroit et sinueux, font que la poussée n’est pratiquement pas réalisable », a noté la CEPTM, qui a relevé que, d’autre part, la violence du courant dans certaines passes, nécessite de scinder le convoi en plusieurs endroits du bief.

La CEPTM, qui rappelle qu’à Kindu, le fleuve redevient navigable sur un parcours de 310 km jusqu’à Ubundu et porte le nom de bief moyen du Lualaba, a relevé comme autres difficultés, la présence d’un parcours de près de 100 km sur lequel des sinuosités très marquées vont mettre, l’année durant, les qualités manœuvrières du navigateur à rudes épreuves. Dans ces sinuosités nombreuses et très prononcées, martèle la Cellule, les grands bateaux ne peuvent s’inscrire sans raguer fréquemment les berges s’ils sont à la descente et souvent aussi à la montée.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Signature du contrat entre le Représentant de la Firme JOHS GRAM – HANSSEN et le Coordonnateur National de la CEPTM.

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