Protection des droits des peuples autochtones : des experts internationaux à la recherche des pistes de solution

Mardi 17 Avril 2018 - 15:15

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Dans l’optique de mettre sur pied des règles et mesures efficaces, capables de défendre et promouvoir les droits collectifs des peuples autochtones, les membres de l’Instance permanente internationale sur les questions de ces peuples se sont réunis, le 16 avril à New York.    

Placés sur le thème « Droits collectifs des peuples autochtones sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources », les travaux de la dix-septième session de l’organisation qui œuvre dans le cadre de la promotion des droits de ces peuples prendront fin le 27 avril. Selon les initiateurs, cette rencontre fait suite à un constat selon lequel  l’application des lois régissant les questions des peuples autochtones est souvent insuffisante voire inexistante, mettant en danger leur avenir et leur vie sur terre.

Pour la responsable de l'instance permanente, Mariam Wallet Aboubkrine, il est nécessaire de porter une attention particulière sur leurs droits et comprendre leur importance pour les communautés auxquelles elles appartiennent. D’autant plus que les terres et les ressources des communautés autochtones sont en voie de dégradation à cause des activités humaines ou des changements climatiques. « Nous ne pouvons plus parler de terres autochtones comme si elles étaient comme les autres terres », a-t-elle ajouté, avant de signifier que l'assemblée générale des Nations unies a décidé de créer un nouvel espace pour les auditions interactives sur ces questions afin d'éliminer les obstacles qui freinent la participation des peuples autochtones aux travaux de cette organisation.

Intervenant, pour sa part, sur l’épineux problème de lutte contre les changements climatiques et la perte de la biodiversité, l’un des participants a reconnu que le respect des droits des peuples autochtones sur les forêts engendre un faible taux de déforestation. Car les terres qu'ils gèrent abritent 80% de ce qui reste de la diversité biologique terrestre. « Seuls quelques pays ont pris des initiatives et des mesures pour défendre les droits collectifs des peuples autochtones sur leurs terres, territoires et leurs ressources. Alors que la protection des droits collectifs des peuples autochtones sur leurs espaces et biens devraient être  des revendications majeures de la communauté internationale », a-t-il déclaré.

En sa qualité de premier membre d’une communauté autochtone à être élu président d’un État, Evo Morales Ayma a souligné que cette lutte ne peut se limiter aux peuples autochtones mais doit aussi prendre en compte tous les peuples.  « Lorsqu’on ne se soumet pas au joug colonial, il est possible de faire avancer les choses. il nous faut une action commune  », a-t-il martelé.

Notons que l’instance permanente internationale a été créée en juillet 2000, notamment après deux décennies de négociations. Elle est  composée de seize experts indépendants. Son objectif principal est de sensibiliser la communauté internationale à la situation des peuples autochtones qui représentent environ trois cent soixante-dix millions de personnes vivant dans environ quatre-vingt-dix pays et constituent cinq mille cultures différentes qui parlent sept mille langues de la planète.  

Rock Ngassakys

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