Provinces : Maï-Ndombe favorable à une exploitation « responsable » du lac

Jeudi 23 Mars 2017 - 16:45

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Le gouvernorat provincial espère relancer rapidement la pêche, l’une des principales activités à côté de l’agriculture et de l’élevage. Maï-Ndombe est une nouvelle province issue du démembrement de l’ex-Bandundu, dont la vocation agricole n’est plus à présenter. 

Les autorités de Maï-Ndombe sont engagées dans promotion de la pêche durable pour rattraper le retard de développement de la nouvelle province. En effet, le secteur jouit d’un regain d’intérêt depuis quelques années, après la mise en œuvre réussie du projet pilote de cogestion et de conservation des ressources halieutiques du lac Maï-Ndombe baptisé « Ndjamba ndjale II » ou « J’aime le lac ». Il s’agit d’un projet financé par WWF Belgique et exécuté par Cenadep au cours de la période allant de 2014 à 2016. Comme innovations annoncées, le gouvernorat provincial précise son intention de mieux réglementer la pêche, en collaboration avec des organisations de terrain comme le Cenadep. Cette ONG a travaillé sur l’exploitation du lac Maï-Ndombe. Comme la revue agricole « La voix du paysan congolais » le confirme, les données récoltées sur le terrain lui ont permis d’élaborer une charte pour la promotion d’une pêche responsable. L’arrêté attendu va s’inspirer naturellement de ces données du Cenadep.

Parmi les décisions à fort impact sur le secteur, figure certainement l’instauration prochaine d’un permis de pêche, le premier acte de la réglementation. Il est impérieux de protéger les zones de frayères et les zones de reproduction des poissons pour enrayer le dépeuplement du lac Maï - Ndombe. Tout le sens des efforts futurs devra se traduire par la volonté de repeupler le lac, du reste la principale richesse de la province. Au-delà, il est prévu la mise en place d’un calendrier de pêche pour fixer les périodes d’ouverture et de fermeture de la pêche à Maï - Ndombe. Mieux, l’autorité locale va interdire l’utilisation des intrants de pêche prohibés. Dans la province, il sera désormais interdit d’attraper les poissons en empoisonnant l’eau ou en utilisant les intrants qui les tuent. Enfin, il faut signaler les mesures plus dissuasives de protection des espèces en voie de disparition et de contrôle de l’administration dans la délivrance du permis de pêche. Une taxe pourrait éventuellement être instaurée pour générer des recettes pour la province.

A travers ces nouvelles dispositions et d’autres à venir, l’idée est d’ouvrir progressivement la voie à une pêche industrielle, respectueuse de l’environnement et capable de booster le développement de Maï-Ndombe. Cela contribuera surtout à répondre efficacement aux efforts d’autosuffisance alimentaire de la province. Mais avant d’y parvenir, des préalables s’imposent déjà. Il y a par exemple l’installation des chambres froides pour commercialiser les denrées alimentaires fraiches. Il est important de jeter les bases solides d’une relation commerciale avec Kinshasa, principal débouché pour la province, et même l’extérieur du pays.

 

Laurent Essolomwa

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