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Quand des partis fantômes ne sont visibles qu’à la veille des événements !

Dimanche 28 Juin 2015 - 12:33

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Par parti politique, nous entendons toute association organisée qui rassemble des citoyens unis par une philosophie ou une idéologie dont elle recherche la réalisation, avec comme objectif la conquête et l’exercice du pouvoir. C’est donc une organisation au service d’une idée. La vie normale d’un parti politique suppose l’animation et la redynamisation de toutes ses instances, de la base jusqu’en haut. Alors, il serait ironique de dire qu’un parti politique mène une vie normale lorsqu’il ne se retrouve pas dans ce tableau que l’on vient de peindre.

Ceci étant, que peut être le principal critère d’un parti politique fantôme ? Le premier serait sans doute l’hibernation politique sur toute la ligne. S’ajoutent, pêle-mêle, d’autres critères comme le manque de siège, l’absence de réunions, meetings et assemblées générales et, surtout, la non tenue des congrès.

Pourtant, sans gêne aucune, lorsqu’un événement politique pointe à l’horizon, on sent un frémissement chez ces « partis fantômes » qui passent sur les médias, en déclarant haut et fort qu’ils sont représentés sur toute l’étendue du territoire. Or, à bien y regarder, ils n’ont ni conseillers départementaux ou municipaux, ni députés, ni sénateurs. Pire, parfois aucun un idéal à défendre. Ce sont de vrais partis politiques de « sommeil ».

À dire vrai, si la loi sur les partis politiques statue sur le nombre des membres ou militants, de nombreux partis auraient déjà perdu leur « nature ». Tenez ! Quelques questions test suffisent pour évaluer ces partis et les soumettre au verdict populaire. « Quel est le président du parti X ? », « Depuis sa création, ce parti a-t-il déjà organisé un congrès ? », « Combien de militants actifs ou physiques compte ce parti ? »

Ces questions nous le disons sans le moindre risque de nous tromper auront des réponses qui laisseraient à désirer. Car l’émission de Radio-Congo, « Face aux auditeurs » nous donne de la matière lorsqu’il y a quelques questions sur la vie de certains partis.

Pourquoi alors ces partis politiques qui n’ont pour existence que la liste d’enregistrement ne se fondraient-ils pas dans les grands partis ? Car sur douze départements, lorsqu’un parti n’est représenté nulle part, on peut se demander sur sa légitimité.

Derrière cette légitimité, nous entendons la popularité, ce qui est différent de la légalité. S’il nous était permis d’ironiser, pourquoi alors diable, autant de partis politiques fantômes, alors que tous, semble-t-il, prônent le bien être social ?

Donc il est temps que les « partis fantômes » intègrent des grands ensembles politiques. Ceci leur évitera l’extinction.

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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