Opinion

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Quand des propriétaires de loyers abusent de leurs locataires !

Samedi 30 Juillet 2016 - 20:12

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Ce billet d’humeur se veut à la fois un cri d’alarme des locataires et une lecture vraie des attitudes quelque peu inhumaines de certains propriétaires, nonobstant le caractère commercial du loyer qui nécessite selon le contrat de bail que le locataire verse régulièrement au propriétaire une certaine somme d’argent.

Ces propriétaires des loyers communément appelés « logeurs », comme s’ils logeaient gratuitement des locataires, sont de deux catégories. Ceux qui sont compréhensibles et quelque peu tolérants, et par contre une deuxième catégorie, celle que nous fustigeons est composée des « méchants hommes». Et ce sont leurs attitudes qui font que de nombreux locataires soient passés comme des « sans-domicile-fixe» et seraient en train de souffrir d’une instabilité résidentielle. Il faut les voir, pauvres locataires, avec des bagages en mains ou dans les véhicules de déménagement aller d’un quartier à l’autre ou d’un arrondissement à l’autre à la recherche d’un nouveau loyer.

Ceci étant, voilà comment se comportent ces logeurs en question. D’abord quand le mois tend à toucher à sa fin, c’est-à-dire les 29, 30 ou/et 31, ces soi-disant logeurs changent brutalement le comportement en procédant ainsi à certaines menaces verbales et gênantes à l’endroit des locataires. Ces menaces sont entre autres : bientôt le robinet d’eau sera fermé tous les après-midi, que ceux qui ont des enfants qui leur tirent les oreilles, car il y a trop du bruit dans la parcelle, que ceux qui reçoivent tout temps des visiteurs dans la parcelle procèdent à la limitation du nombre de leurs visiteurs, qu’aucun visiteur n’est autorisé à utilise des W.C., que ceux qui ne sont pas contents qu’ils libèrent la maison car, « ce n’est pas avec leur argent que j’ai construit cette maison ».

Et lorsqu’arrive l’échéance de payer le loyer et si, par hasard, l’on prend trois à quatre jours de retard, c’est là où ces logeurs-là sortent toutes leurs griffes de méchanceté, surtout quand ils vivent dans la même parcelle que leurs locataires. Chaque matin, il fait le porte-à-porte avec le cahier de pointage en main avec un front bien fermé, avec une seule parole aux lèvres, « je suis là », phrase qui veut tout dire. Et si par hasard le locataire lui demandait de lui accorder encore quelques jours, c’est là où il sort toutes les sales et méchantes paroles préméditées sans avoir aucun respect pour son locataire. « Monsieur débrouille-toi à avoir l’argent du loyer sinon je ne sortirais pas d’ici ». Et cette attitude amène le plus souvent à une dispute très sale. Ainsi, le logeur procédera brutalement par barricader la porte ou à confisquer soit le poste téléviseur soit le lit, voire la table à manger ou les fauteuils du locataire. Oh, quel manque d’altruisme ! 

Pire encore, au lieu de s’arrêter là, certains logeurs n’attendent que la pluie ou la canicule, et sans préavis aucun, pour sortir les bagages de leurs locataires. Ce genre de logeurs souvent bien connus par des voisins du quartier sont qualifiés de « papa azelaka té », qui se traduit littéralement par « le papa qui n’attend jamais ». Et pourtant la trajectoire résidentielle dans nos villes est le plus souvent celle-ci : d’abord chez un parent, ensuite locataire et enfin chez soi, car eux-mêmes qui sont aujourd’hui devenus des propriétaires ont aussi fait ce cheminement.

Ce même comportement est vécu par tous ceux qui pratiquent des activités commerciales ou qui ont des services administratifs et louent des appartements chez ce genre de propriétaires. D’abord des menaces verbales, ensuite des actes d’humiliation et enfin faire sortir manu militari leurs locataires sans préavis. Ce genre de logeurs augmente tous les deux mois le prix de leurs loyers quand bien même rien dans la maison n’a été aménagé. Et si le locataire a accusé un retard d’une semaine, le logeur a horreur de le voir s’acheter quelques provisions, et une petite « guerre froide naît ».

Oui de l’autre côté, il faut aussi fustiger le comportement de certains locataires qui volontairement brillent par certains caprices quand il s’agit de payer le loyer. Ce genre d’attitude amène aussi d’autres logeurs à être plus méchants et sévères même si au départ ils ont été compréhensibles. Ceci étant, chers logeurs tâcher de ne pas être trop exigeants, soyez altruistes, car celui qui est votre locataire aujourd’hui fait déjà partie de vos relations et connaissances, et s’il n’est pas ingrat, il pourrait vous rendre des énormes services demain, donc changez vos attitudes.

                          

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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