Opinion

  • Humeur

Quand le comportement incivique de certains jeunes inquiète !

Samedi 30 Avril 2016 - 14:53

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Où êtes-vous parents d’enfants ? Cette interrogation peut se justifier par le fait que ces jeunes enfants sont issus des familles bien connues par tous. Une ou deux semaines ne se passent sans que l’on ne déplore ici et là et avec consternation le comportement incivique des jeunes. À l’école ou sur n’importe quelle place publique ou encore au sein même de la famille, les enfants ont tendance à agir maintenant avec bestialité. Cela interpelle la société tout entière.

Ces agissements, qui perpétuent ou prolongent le dangereux phénomène « kuluna » ou des « bébés noirs», dérangent plus d’un adulte et surtout les parents d’élèves, les ministères chargés de la jeunesse, le Haut commissariat à l’éducation morale et à l’instruction civique, bref la société en général. Encore que si les cadres sociaux de socialisation ou de répression sociale n’agissent pas comme un seul homme la main dans la main, les actes regrettables de cette jeunesse prendront des proportions insupportables.

Et lorsqu’on interroge certains de ces jeunes, ils déclarent clairement qu’ils copient ce qui se passe dans les films et dans certaines projections documentaires télévisées ou encore dans des vidéo-clubs ouverts ici et là dans certains quartiers populaires de nos agglomérations. Oui, le scoutisme ou l’introduction des notions et enseignements de l’éducation morale et l’instruction civique à l’école est très importante, car cette partie de la jeunesse qui brille par des actes anti-sociaux devient un vrai virus social. Le banditisme à l’école ou dans la rue ou encore sur certaines places publiques orchestré par des enfants devient une véritable épine sous le pied de la société et les responsabilités sont partagées. Comment un élève peut-il se permettre de rentrer dans la concession de l’école avec une arme blanche sans être inquiété ? Où sont les surveillants généraux et ceux des couloirs ?

Comment des gens, disons-mieux des jeunes, peuvent-ils avoir la satanique idée d’aller mettre le feu aux archives scolaires d’un établissement ? Tenez ! Pourquoi alors ces films et vidéo-clubs d’une agressivité inouïe continuent-ils d’être le quotidien des enfants ? Il faut aussi condamner la passivité et le laisser-aller de la société qui assiste avec complaisance la prise des bières et autres liqueurs par des enfants même en tenue scolaire. Et nous avions toujours décrié cela dans nos billets d’humeurs précédents, car l’excès de l’alcool chez les enfants n'aboutit pas seulement aux échecs scolaires mais ouvre aussi la voie aux comportements inciviques, aux antivaleurs, aux viols, aux vols, aux braquages. Encore que ces jeunes peuvent facilement se doter de ces armes blanches n’importe comment et n’importe où.

Oui, pour la socialisation de ces jeunes, le travail revient entre autres aux familles, aux Églises, aux organes d’instruction morale et civique ou aux écoles et à la force de l’ordre pour une répression proportionnée. La dangerosité du comportement de l’enfant est là car la chose s’amplifie. Alors tenez ! Comment comprendre que des gamins dont l’âge varie entre 14 et 16 ans et qui n’ont ni carte nationale d’identité ni pièces d’état civil importantes se permettent  d’être des gros « noctambules » au su et au vu de tous ? Ils sont pendant des heures très tardives dans les boîtes de nuit, dans des bars-dancing et dans des night-clubs de toute sorte. Tenons-nous tranquilles, est-ce qu’une telle frange d’élèves aura le goût de bien suivre ses cours, même si elle s’y rendait régulièrement ? La réponse est non. Car si elle est présente à l’école, c'est pour commettre des forfaits.

Des élèves de ce genre causent des problèmes aux enseignants et aux autres paisibles élèves, car les cas des élèves du collège Mfilou à Brazzaville et ceux du lycée Pointe-Noire II en disent long. Hier, lorsqu’un papa s’adressait à son enfant, ce dernier baissait sa tête quel que soit son âge par politesse et respect à ses parents. Aujourd’hui, l’éducation des enfants s’étiole de plus en plus, car aucun clin d’œil qui arrête un geste inacceptable de l’enfant n’est plus compris par des enfants. Ceci étant, familles, Églises, écoles, organes de l’éducation morale et de l’instruction civique, les ministères chargés des questions de la jeunesse, les organes nationaux ou internationaux pour des questions de la jeunesse, bref la société tout entière, la balle est dans votre camp.

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Humeur : les derniers articles