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Quand nos sportifs abusent de l’alcool !

Lundi 20 Novembre 2017 - 10:18

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Ce billet part d’un constat quelque peu gênant portant sur le comportement de certains de nos sportifs toutes disciplines confondues, et même la plus récente, le « Nzango ». Les sportifs ont tendance à trop combiner l’alcool avec la pratique sportive. Ceci s’observe aux moments où ils sont appelés à être avec des amis dans le quartier, en famille ou pendant des moments festifs à l'occasion d'une victoire de leur équipe. Comportement dangereux.

Nous en parlons, d’une part, pour attirer leur attention car ils ont pour certains tendance à penser que l’alcool aura moins d’impacts sur leur métabolisme car le sport qu'ils pratiquent annule les effets de l’alcool, et  d’autre part, pour les pousser à se contrôler car nous attendons d'eux des prouesses.

Quel que soit l’effort physique à fournir, l’alcool, même en petite quantité, a toujours un impact sur l’organisme. Il perturbe les sens, altère la vue en  s’attaquant au fonctionnement des muscles oculaires. Les contrastes deviennent difficiles à percevoir et le champ de vision se rétrécie. De même, l’oreille interne est aussi rapidement affectée alors qu'elle joue un grand rôle dans l’équilibre et la proprioception qui sont importants pour les sportifs.

Ennemi des sportifs, l'alcool altère aussi la plupart des fonctions cérébrales. Ce qui réduit l’aptitude à réfléchir, agir et élaborer très vite un plan de jeu ou un schéma d’action. La concentration devient ainsi difficile et les réflexes n'existent plus. La prise incontrôlée d’alcool par les sportifs perturbe les mécanismes de régénération musculaire. Les médecins ont affirmé que l’indigestion d’alcool après l’effort ralentit la récupération des microlésions musculaires engendrées par l’exercice. Il ressort que la récupération de force est significativement ralentie par la consommation d’alcool.

Oui, le sommeil étant important pour le sportif, l’abus d’alcool peut modifier son cycle. Les phases de sommeil paradoxal sont raccourcies et celles de sommeil profond rallongées. La régulation thermique du corps est également modifiée. Ce qui fait que le lendemain, le sportif se sent mal et fatigué alors qu’il est appelé à être présent à une séance d'entraînement.

La médecine note aussi qu’à travers les effets d’alcool sur les fonctions cérébrales et proprioceptives, les chutes ou blessures dues à un mouvement sportif mal maîtrisé sont fréquentes. Et les risques d’entorses doublent après un verre, peu importe l’âge et le sexe. Encore que le risque augmente davantage chez la femme lorsque sa consommation excède trois verres. Ces quelques conséquences que l’on vient d’énumérer montrent bien que l’alcool peut diminuer les atouts sportifs d’un individu. Pourquoi toujours l'alcool à flot pour nos sportifs lors des moments festifs ? De grâce, un peu de retenue de votre part car les tatamis, les stades et autres aires de jeu vous attendent.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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