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Qui ?

Lundi 27 Octobre 2014 - 17:27

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Dans un mois, très exactement les chefs d’État de la puissante communauté francophone se réuniront à Dakar afin d’élire le successeur d’Abdou Diouf. Ils devront alors choisir en leur âme et conscience celui ou celle qui aura la lourde tâche de maintenir la position privilégiée qu’occupent au plan international  une langue, une culture, une histoire que près de soixante nations ont en partage de par le vaste monde. Et tout naturellement les esprits commencent à s’échauffer, ici et là, tant est grand l’enjeu que constitue la désignation du nouveau secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie.

Sans anticiper sur le choix qui sera fait le 29 novembre, disons que la personnalité sur laquelle se portera la majorité des suffrages devra présenter deux qualités essentielles.

La première est d’être un intellectuel de haut vol, c’est-à-dire d’être reconnu par la communauté francophone comme un homme ou une femme ayant une parfaite maîtrise de la langue et de la culture dont il sera en quelque sorte le porte-drapeau à l’échelle internationale. Dans une époque comme la nôtre, qui voit les nouvelles technologies gommer le temps et l’espace, mieux vaudrait en effet que le nouveau secrétaire général de l’OIF soit un écrivain, un universitaire, un philosophe dont la voix est universellement connue. Cela donnerait au groupe de nations qu’il incarne une influence accrue et, par conséquent, une capacité plus forte de se faire entendre pour mieux faire progresser la cause de la francophonie.

La deuxième qualité que doit avoir le successeur d’Abdou Diouf est une parfaite connaissance de la communauté internationale. Seul, en effet, un diplomate chevronné pourra, dans les années à venir, convaincre les États et les gouvernements des pays ayant le français en partage d’œuvrer ensemble afin que leur langue commune poursuive sa marche en avant et ne soit pas mise en péril par les nouveaux rapports de force que l’on voit lentement, mais sûrement, s’installer à l’échelle mondiale. Savoir concilier des points de vue divergents, mettre en valeur l’atout que porte en lui l’usage d’une langue commune, œuvrer pour que la francophonie dispose de moyens accrus exigera du nouveau Secrétaire général de la francophonie un savoir faire particulier.

Question donc : qui, aujourd’hui, parmi les candidats déclarés ou probables, répond le mieux à ces critères ?

(À suivre).

Les Dépêches de Brazzaville

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