Opinion

  • Éditorial

Rappel

Mercredi 26 Juillet 2017 - 16:37

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Il est bon, il est juste que la France, par la voix et l’action de sa plus haute autorité, entreprenne de réparer l’erreur dramatique commise il y a six ans par l’ancien président Nicolas Sarkozy lorsque celui-ci décida de faire abattre Mouammar Kadhafi avec l’aide des forces britanniques. Et l’on ne peut donc qu’approuver la rencontre qu’Emmanuel Macron a organisée mardi, en région parisienne, entre le Premier ministre Fayez al-Sarraj et le général Khalifa Haftar.

Si, en effet, le dialogue engagé entre les deux plus influents frères ennemis de la Libye permet d’avancer vers la conclusion d’un accord qui permettrait de mettre fin au chaos engendré par la disparition du « Guide »,  la terrible descente vers l’abîme qui menace la Libye, mais aussi l’Afrique du Nord, la région du Sahel et l’Europe du Sud aurait enfin une chance de s’arrêter. Certes il ne résoudrait pas d’un coup de baguette magique le problème infiniment complexe qui est né de la faute stratégique commise par les puissances occidentales, mais il créerait les conditions d’un règlement pacifique de la crise.

Disons cependant au président de la République française qu’il serait sage d’associer les pays africains à la démarche qu’il entreprend. Car l’Union Africaine, dont les mises en garde répétées n’ont pas été entendues à Paris et à Londres lorsque fut prise la décision de faire abattre Mouammar Kadhafi a entrepris elle-même une action en faveur de la paix qui commence lentement mais sûrement à porter des fruits. Menée par le Comité de haut niveau que préside notre propre président, Denis Sassou N’Guesso, et qui s’est réuni récemment à Brazzaville, cette action en faveur de la réconciliation et de la paix constitue une avancée majeure qu’il ne faut surtout pas négliger.

L’erreur que les puissances occidentales ne doivent pas commettre serait de croire qu’elles peuvent mettre fin au conflit libyen en usant des seuls arguments que leur confèrent leurs richesses et les moyens militaires qu’elles détiennent. En abusant de cette double capacité dans un conflit dont elles ne mesuraient pas l’ampleur, elles ont jeté hier de l’huile sur un feu qui couvait. Rien ne serait pire aujourd’hui pour leurs propres intérêts que de ne pas tenir compte des conseils avisés qui peuvent leur être donnés par les Africains eux-mêmes.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 25/3/2024 | Paillasson
▶ 23/3/2024 | Urbain disponible!
▶ 22/3/2024 | Progression
▶ 22/3/2024 | Difficile marche
▶ 22/3/2024 | Réinventer la Francophonie
▶ 19/3/2024 | Alerte
▶ 18/3/2024 | Mobiliser
▶ 16/3/2024 | Le chaud et le froid
▶ 15/3/2024 | Booster les PME et PMI