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Réchauffement climatique : Est-il trop Tard ?

Samedi 13 Février 2016 - 12:19

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Il est indéniable que le réchauffement climatique tant décrié depuis des lustres a pris une ampleur démesurée et il y a lieu de s’en inquiéter car l’on constate que la canicule s’étend sur toute la planète et cependant ils sont encore nombreux qui ne s’en offusquent guère, il faut continuer à tirer la sonnette d’alarme car le péril est à la dimension d’une éclipse totale de notre planète.

Si la Cop 21 de Paris 2015 a pu susciter quelques espoirs quant à la volonté des grandes puissances comme la Chine et les États-Unis d’Amérique ou la France, de préserver notre environnement, en s’engageant à réduire plus considérablement l’émission des gaz à effet de serre, la hausse de température tous azimuts que l’on continue d’observer ça et là n’est pas pour rassurer.

Il faut le marteler aujourd’hui bien haut et fort, la protection de l’environnement nous concerne tous, car les effets de sa dégradation se font aujourd’hui largement ressentir notamment par la désertification et la sécheresse qui s’étendent en amont et en aval sur le continent africain.

Les changements climatiques ne datent pas d’hier et sont en effet aussi anciens que notre planète Terre. Les grandes tendances de la température planétaire au cours des temps géologiques montrent que le climat a été généralement plutôt chaud, l'augmentation actuelle de la quantité de gaz à effet de serre (principalement de CO2) et de la température globale moyenne dans l'atmosphère, sont inégalées, la température globale moyenne a augmenté de 0,85°C depuis 1880, et il s'agit d'une augmentation exceptionnellement rapide.

La révolution industrielle à la fin du 18e siècle et l'invention du moteur à combustion interne ont déclenché une ère où l'homme s’est surpris à brûler à grande échelle des combustibles fossiles comme la houille, l'essence, le diesel, le mazout et le gaz naturel conduisant ainsi à la libération de  beaucoup de CO2 dans l'atmosphère.

Ainsi, l'homme a provoqué depuis, une augmentation de concentration en CO2 dans l'atmosphère de près de 40%, on a ainsi obtenu une augmentation de la température moyenne de la Terre et un changement climatique mondial.

Le changement climatique actuel n’est cependant pas à considérer comme une modification ordinaire car, par son ampleur et sa rapidité, le réchauffement de notre climat doit être réellement qualifié d’extraordinaire dans l’histoire de notre planète, la hausse actuelle de la température est trop forte pour être exclusivement liée à l’activité solaire.

Nous savons pertinemment que nos modes de vies et nos consommations quotidiennes ne cessent de permettre l’émission de grandes quantités de Gaz à effet de serre (GES) et l’aggravation de cet effet de serre joue un rôle de premier plan dans le changement climatique. Nous devons en être conscient et donc diminuer impérativement nos émissions.

Il faut résolument discipliner nos activités, la consommation des énergies fossiles (production d'énergie, carburant des véhicules, industrie), est de loin, le secteur le plus incriminé sans négliger le changement d'occupation des terres, incluant la déforestation, qui se situe à la seconde place en terme de responsabilité dans l'augmentation des émissions mondiales de GES  (17% des émissions mondiales).

Il faut aussi se souvenir que le réchauffement planétaire introduit un autre facteur d'inégalité et de disparité entre les différentes zones géographiques de la planète, car en effet les populations des pays les plus pauvres du monde sont les plus vulnérables face aux effets du changement climatique, bien qu’étant les moins responsables, elles ne sont en effet pas en mesure de se prémunir contre les impacts du phénomène et de s'y adapter.  De plus en plus éloignées de la sécurité alimentaire, l’accès aux soins, à l'eau et à l'énergie, logement...), cela ne fait que renforcer le gap social et économique entre le Nord et le Sud.  Les scientifiques ont fixé un seuil critique  établissant que l'augmentation mondiale de la température doit rester sous les 2°C pour limiter le changement climatique,  parviendrons- nous  à maintenir ce cap ?

Ignorer le problème n'est plus une option envisageable, tranchent les chercheurs, selon le dernier rapport du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'évolution du climat en 2007), le continent africain semble particulièrement touché, puisque la variation de température entre 1970 et 2004 y est estimée entre 0,2 et 2 °C  à l'origine de risques accrus d'érosions et d'inondations.

 

 

Ferréol Constant Patrick GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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