Réchauffement climatique : un accord transitoire trouvé à LimaLundi 15 Décembre 2014 - 16:22 Durant deux semaines de négociations, les 195 délégations présentes à Lima la capitale péruvienne ont accepté de surmonter leur divergence. Les Etats se sont engagés à limiter à 2°C la hausse de température de la planète, et à baisser les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70% d'ici à 2050. A l’issue des travaux, le ministre péruvien de l’Environnement, Manuel Pulga Vidal, président de la COP20, n’a pas caché son émotion : « J’ai plus appris en deux semaines de discussions avec 195 pays que pendant toute ma carrière d’homme d’Etat. Car mettre d’accord des partisans que beaucoup de choses séparent - des pays en développement, qui subissent le changement climatique de plein fouet, des émergents comme la Chine ou l’Inde, qui se développent rapidement, et des pays industrialisés, responsables pour une grande part du réchauffement -, n’a rien d’aisé. » Pour sa part le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius a, lors d’une conférence de presse, déclaré : « S’il n’y avait pas eu d’accord ici à Lima, cela aurait été très, très difficile de réussir à Paris. Cela ne veut pas dire que tous les problèmes sont réglés, mais on a beaucoup avancé. Ce qui a été fait au Pérou donne une bonne base : tous ceux qui veulent un succès à Paris peuvent être soulagés.» Dès 2015, la communication en matière de lutte contre le changement du climat doit démarrer. Par ailleurs, le délai concernant les pays les moins avancés a été allongé jusqu’au mois d’octobre de la même année. Malgré la signature le 14 décembre de cet accord, plusieurs observateurs et les ONG présentes sur place sont peu satisfaits. Ils dénoncent l’absence de précisions, critiquant un manque d’ambition et un faible engagement dans le soutien aux pays en développement. La COP21 prévue l’an prochain à Paris, s’annonce donc cruciale car les différentes parties vont tenter d’obtenir un protocole contraignant. Fiacre Kombo |
