Réforme des Institutions : l'Assemblée nationale sur le point d'être consultée

Mardi 26 Mai 2015 - 20:45

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Au sortir de l’audience que lui a accordée le président de la République, hier, dans le cadre des consultations entreprises avec les forces vives de la nation depuis le 20 mai dernier, le président de l’Assemblée nationale a envisagé la convocation d’une session extraordinaire de la chambre basse du Parlement. 

 Justin Koumba a estimé qu’à cette occasion, les députés pourront débattre et se déterminer sur la question relative à la réforme des Institutions de la République. « Il me faut, après avoir écouté le président de la République, consulter notre base, à savoir la plénière de notre chambre, et dans ce cadre, nous allons organiser certainement une session extraordinaire pour débattre de cette question, et le point de vue de l’Assemblée nationale sera dégagée à cette occasion », a notamment déclaré Justin Koumba.

Reçu à son tour, en sa qualité d’ancien président de la République, Jacques Joachim Yhombi Opango, qui était accompagnée de sa femme, Marie-Noëlle Yhombi Opango, ne s’est pas prêté aux questions des journalistes. Par contre, son parti, le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), dont une délégation sera reçue ce 27 mai par le président de la République pourrait se prononcer, une fois pour toutes, sur la question. Il y a quelques semaines, le RDD qui est en froid avec le Parti congolais du travail, principal parti de la majorité présidentielle, dont il est lié par un accord de partenariat, disait prendre ses distances avec celui-ci, refusant de cautionner un éventuel changement de la Constitution.

Tout comme l’ancien chef de l’État, le président du Mouvement pour les intérêts des Congolais et le Salut (MIS), Ernest Bonaventure Mizidy Bavoueza, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2009 a préféré garder le mutisme à sa sortie d’audience avec le président de la République. À ce jour, sa formation politique n’a pas officiellement pris position sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002.

Par contre, le président de la Jeunesse unie pour la République (JUR), Brillant Miamissa, qui s’est félicité de l’initiative des consultations en cours a souhaité qu’un dialogue réunissant tous les acteurs politiques se tienne et permette des échanges sereins sur l’avenir des institutions de la République. Message répété sur le même ton par le président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Exaucé Ngabili Ebam, qui dit avoir profité de son entretien avec le chef de l’État pour évoquer les problèmes auxquels la jeunesse congolaise fait face : l’emploi des jeunes, le recrutement de ces derniers dans la Fonction publique, soutenir la création des entreprises par les jeunes, améliorer les conditions de leur employabilité par les entreprises œuvrant au Congo, la présence des jeunes dans les sphères de prise de décisions. Le CNJ demande également son institutionnalisation par décret présidentiel, et refuse de voir les politiques instrumentaliser la jeunesse qu’il invite par ailleurs à avoir un comportement civique afin de préserver le climat de quiétude qui règne dans le pays.

Le dialogue, tel a également été le souhait de Maurice Kinoko et de Médard Moussodia. Dirigeants respectifs des partis et groupements politiques du centre et du Parti pour l’unité, la liberté et le progrès (PULP), ils ont tous les deux déclaré être favorables au changement de la Constitution du 20 janvier 2002, pourvu que le dialogue qu’ils appellent de leurs vœux permette d’y parvenir autour d’un consensus national.

 L’association des défenseurs et messagers de la paix, conduite par son président, Aimé Bembé, a bouclé la série des audiences en appelant au changement de la Constitution et à la préservation de la tranquillité. Elle a exposé au président de la République ses actions sociales en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations, à travers notamment le forage de puits dans certains quartiers de Brazzaville et reçu du chef de l’État l’encouragement à poursuivre dans ce sens.     

Au nombre des personnalités, délégations de partis et de la société civile attendues pour être reçues ce 27 mai par le président de la République, il y aura l’ancien ministre Martin Mbéri, le Rassemblement pour la démocratie et le développement, le conseil des églises de réveil, le conseil islamique.

Gankama N'Siah et Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Justin Koumba, Romuald Moubeenda et l'ancien président, Jacques Joachim Yhombi Opango après réception par le chef de l'Etat/ Photos Adiac.

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