Réforme du fonds routier : des experts favorables à l’autonomie de gestion

Vendredi 22 Décembre 2017 - 17:29

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L’instauration de l’autonomie de gestion permettrait au fonds routier de mieux financer les travaux d’entretien et de réhabilitation des routes, ont estimé les acteurs et experts du secteur réunis du 19 au 21 décembre à Brazzaville.

La loi des finances en vigueur instaure le principe de l’unicité des caisses pour toutes les taxes de l’Etat. Cette disposition ne permet pas au fonds routier de bien fonctionner, ont indiqué les participants aux ateliers couplés sur la revue des textes règlementaires du sous-secteur de transport et la réforme du fonds routier.

L’étude de faisabilité du nouveau mode de gestion des ressources provenant des postes de péage et le mécanisme qui permettrait donc au fonds routier de collecter ses ressources est confiée à un consultant. D’après le directeur général du fonds routier, Elenga Bat-Nzenguet, il s’agira d’un outil d’aide à la décision car les résultats de cette étude seront transmis directement à la tutelle.

« Le fonds routier dispose normalement de beaucoup de ressources prévues dans les textes, mais cet argent n’arrive pas au fonds pour pouvoir financer l’entretien des routes », a déploré Elenga Bat-Nzenguet. Il en a profité pour préciser le rôle de l’établissement public qui est celui de financer les travaux d’entretien et de réhabilitation des routes bitumées ou en terre et « non de réaliser les travaux ou de passer les marchés ».

Outre la recommandation sur l’autonomie de gestion, les autorités devront s’atteler aux autres problèmes liés à la gouvernance de l’établissement public et aux insuffisances dans le contrôle de terrain. Cette réforme est censée permettre la transformation du fonds routier actuel en un fonds de 2e génération, autrement dit un fonds d’entretien routier. 

Soulignons qu’au cours de ces assises, les participants ont examiné de fond en comble les textes règlementaires du sous-secteur de transport en République du Congo. Ces textes qui datent de la période coloniale sont jugés obsolètes et ne cadrent plus avec la réalité actuelle, notamment en matière de transport des produits dangereux, la responsabilité des chargeurs, l’octroi des immatriculations, le permis de conduire…

Dans la situation de la crise économique actuelle, a déclaré le secrétaire général et directeur technique de l’entretien routier, Jacques Itoua, ces réformes vont permettre à l’Etat de rentabiliser les quelques 23 234 km de routes construites.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants lors de la clôture de l'atelier

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