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Réformes

Samedi 27 Janvier 2018 - 18:23

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La partie, certes, n’est pas jouée et nous en saurons plus en fin de journée, ce lundi 29 janvier, mais il se pourrait bien que le 30e  Sommet de l’Union africaine qui s’achève à Addis-Abeba marque un tournant décisif dans l’amélioration de la gouvernance du continent. Outre le fait qu’il se penche avec autant d’attention que d’inquiétude sur les conflits qui ensanglantent la Libye, la Centrafrique, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Soudan du Sud, cette réunion au plus haut niveau  attaque, en effet, de front deux sujets majeurs : la lutte contre la corruption et les réformes institutionnelles.

Dirigée  pour un an par un homme, le président du Rwanda, Paul Kagame, qui a vécu l’atroce génocide du Rwanda et qui sait, par conséquent, mieux que quiconque où peut conduire la dérive d’un Etat, l’Union africaine peut et doit consacrer toute son énergie à la modernisation de sa gouvernance. Si elle le fait rapidement, elle pourra relever les défis dont dépend son avenir immédiat et lointain : poussée démographique, formation des nouvelles générations, élévation du niveau de vie, mise en valeur des ressources naturelles, lutte contre le gaspillage financier et la corruption, protection de l’environnement. Alors que  si elle ne le fait pas, elle deviendra l’une des régions les plus instables de la planète avec une aggravation des conflits internes qui hypothèquera durablement son avenir et coûtera la vie à des millions d’êtres humains.

Au nombre des réformes que devrait privilégier la nouvelle présidence de l’Union africaine, figure en bonne place, nous semble-t-il, le renforcement des communautés économiques régionales qui la composent : UMA,  CEN-SAD, Comesa, CAE, CIRGL, CEEAC, Cédéao, Igad, Cémac, SADC. Car c’est bien la création d’espaces économiques plus vastes grâce à l’abaissement des frontières, à la mise en commun de moyens financiers pour l’aide au développement, mais aussi à la mise en place de dispositifs de sécurité collective qui permettra d’accélérer l’émergence de cette partie du monde et donc de résoudre les problèmes auxquels elle  se trouve présentement confrontée.

Nous sommes très bien placés, nous Congolais qui travaillons activement à la prévention et à la gestion des crises en Afrique centrale, pour aider à la mise en œuvre des réformes qui garantiront un avenir paisible à notre continent.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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