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Regard sur les cinquante dernières années 1965-2015 2007 (60) suite du numéro précédent

Jeudi 2 Mars 2017 - 10:37

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2007, année électorale. En dépit de quelques problèmes d’organisation, les deux tours des législatives ont bien eu lieu, dimanche 24 juin et 5 août 2007. Du 10 au 15 avril 2007, Première édition du Forum international des peuples autochtones des forêts d’Afrique centrale (F.p.a.c), à Impfondo, dans le département de la Likouala. 2007 est aussi une année noire pour la Primature. Décès à Paris, du premier ingénieur congolais des Eaux et Forêts, Claude Antoine Dacosta, le 1er mai 2007, à l’âge de 75 ans. Il fait partie de la première génération des boursiers congolais envoyés, dès le secondaire, à Nice, par le député Jean Félix-Tchicaya, grand conseiller de l’AEF (Afrique équatoriale française), en 1946. Il est nommé directeur général des Eaux et Forêts, en 1961, après de brillantes études, notamment, à l’Ecole nationale des Eaux et Forêts de Nancy. C’est la première fois qu’un Congolais occupe ce poste jusque-là, confié aux expatriés. Il est le père d’eucalyptus et de pins au Congo. Ministre, cofondateur du MNR (Mouvement national de la révolution), il est contraint à l’exil devant les dérives du pouvoir en place. Il entreprend une carrière exemplaire de fonctionnaire international à la Fao, organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. En 1994, le président Lissouba lui confie le poste de Premier ministre. Deux ans plus tard, il rend son tablier et repart en France. Décès d’André Milongo à Paris, lundi 23 juillet 2007, à l’âge de 72 ans, à l’hôpital Georges Pompidou. Premier trésorier général du Congo (1964-1969), ancien Premier ministre et ancien président de l’assemblée nationale, il est inhumé en sa résidence privée de Mafouta, en banlieue-sud de Brazzaville, lundi 20 août 2007, après des funérailles nationales au Palais du parlement, en présence du président de la République, Denis Sassou N'Guesso. Dimanche 7 octobre, décès à Bruxelles, à plus de 70 ans de Maurice Alfred Stéphane Bongho Nouarra. Ancien Premier ministre de Pascal Lissouba, en 1992, il avait dû démissionner de son poste suite à une motion de censure votée contre son gouvernement. Le président du Sénat congolais, Ambroise Noumazalaye meurt, quant à lui, le 17 novembre 2007 à Paris, d’un cancer du pancréas. Pour honorer celui qui fut une figure de la gauche congolaise pendant près de cinquante ans et, depuis 2002, le numéro deux du pays, trois jours de deuil national sont décrétés. Né le 23 septembre 1933, à Betou, dans la région de la Likouala (nord du pays), Ambroise Edouard Noumazalaye a commencé très tôt à s’intéresser à la politique. Dans l’Hexagone, notamment, au sein de la Fédération des étudiants d’Afrique de France (Feanf). Au Congo ensuite, où il devient, en 1964, secrétaire général du Mouvement national de la révolution, sous le régime de l’ancien président, Alphonse Massamba-Débat, puis Premier ministre en 1966 et l’un des fondateurs du Parti congolais du travail (PCT). Impliqué dans le putsch du 22 février 1972, il est écarté du pouvoir jusqu’à l’arrivée de Denis Sassou N'Guesso à la tête du pays, le 5 février 1977. Il est élu secrétaire du PCT en 1990. Le président du Sénat, sa dernière fonction, s’est éteint. Avec lui, disparait un pan entier de l’histoire politique du pays. L’inventaire de son héritage politique reste à faire. Mais, indiscutablement, une page politique se tourne. Quelques temps avant le décès de Noumazalaye, Mberi Martin, faisant l’autopsie de la vie politique nationale, déclarait, en signe d’aveu : « la vieille génération lègue : un spectacle désolant de division, des ambitions pour soi et de non-reconnaissance du talent et du mérite », avant d’ajouter, « si nous avons échoué, ce n’est pas parce que nous étions des imbéciles, mais parce que nous manquions d’expérience. Nous avons tout créé dans la précipitation, dans l’absolu. Ce qui explique les errements et égarements de tous genres. Ce qui est déplorable, c’est que 30 ans après, on a continué à faire comme trente ans avant. Voilà le sens de notre échec. Retour à Brazzaville de Yhomby-Opango, ancien président de la République, après dix ans d’exil en Côte d’Ivoire, au Bénin et en France. Il reprend en main les rênes de son parti, le RDD (Rassemblement pour la démocratie et le développement). Vaguement, autant que je m’en souvienne, Baudelaire a écrit, quelque part : « Le soleil et la mort ne peuvent se regarder fixement ». Quand les uns disparaissent, les autres continuent la chevauchée de la vie. Le Fespam 2007 (du 8 au 14 juillet 2007), à l’occasion de ses dix ans d’existence a décerné les prix de la décennie à ceux qui ont contribué à écrire l’histoire de ce festival de musique, parmi lesquels, quelques grands de la musique du continent et de la diaspora. Le Congo, qui jamais ne dort, se lance dans les travaux de construction de la route nationale n° 1, Pointe-Noire-Brazzaville (600 km) pour un coût global de 120 milliards. Pendant ce temps, sur la nationale 2, Brazzaville-Ouesso, dans le district de Gamboma, à Mbaya, localité située à 25 km de Gamboma, obsèques royales, le 30 décembre 2007, au notable Albert Dzon Bintsené « roi de Mbaya », décédé le 24 décembre de la même année. Ainsi va la vie au Congo.

 

 

MFUMU

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