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Regard sur les cinquante dernières années 1965-2015 2010

Jeudi 30 Mars 2017 - 13:48

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L’année 2009 s’est achevée sur une note de satisfaction. Le point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) est en vue. C’est de bon augure pour le pays. 2010 démarre donc  avec l’annonce de  l’accession de la République du Congo au point d’achèvement de l’initiative PPTE. La Banque mondiale et le FMI (Fonds monétaire international) ont approuvé le dossier du Congo relatif à l’allègement de la dette, au titre de l’initiative PPTE.

2010. C’est l’année du cinquantenaire de l’indépendance du Congo. Tout un symbole ! Le 15 août le Congo devient indépendant. Le 20 septembre 1960, il est admis à l’ONU(Organisation des Nations unies). Le gouvernement, sous la haute autorité de Denis Sassou N'Guesso,  décide de célébrer, avec faste, cet événement qui marque l’entrée dans le concert des nations de notre pays. Isidore Mvouba est le président du comité d’organisation, mis en place à cet effet,  par un décret du 19 janvier 2010. Quelques jours plutôt, au sommet des chefs d’Etat de la Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) à Bangui (du 17 au 18 janvier),  d’importantes décisions concernant deux institutions financières sont prises. Le Gabonais Philibert Andzembé, gouverneur de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale), depuis 2007, est limogé. Il est remplacé par l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama, jusque-là, directeur général, chargé de l’exploitation dans la même institution depuis 2008. Les chefs d’Etat nomment, dans le même temps, le Gabonais Michael Adonde, en qualité de président directeur général de la BDEAC (Banque  de développement des Etats de l’Afrique centrale). Il remplace le Centrafricain Anicet Georges Dologuélé, en poste depuis 2001.

Mercredi 27 janvier 2010, Denis Sassou N'Guesso, le président de la République, lance la première turbine du barrage d’Imboulou, situé à 180km, au nord de Brazzaville, dans le district de Ngabé (département du Pool). Le complexe hydroélectrique d’Imboulou, d’une puissance installée de 120 mégawatts est constitué de quatre groupes de 30 mégawatts chacun. Pendant que le travail se poursuit dans le pays, le FPOC (Front des partis de l’opposition congolaise) demande l’arrêt des poursuites contre certains de ses  dirigeants, à l’issue d’une conférence de presse, sous la direction de Mathias Dzon, qui, quelques jours avant, a exigé la tenue d’un dialogue politique. À propos du dialogue réclamé à hue et à dia par l’opposition et des ennuis judiciaires de l’opposition, de retour du 14ème sommet de l’UA (Union africaine), Denis Sassou N'Guesso  déclare : nous avons toujours accepté le dialogue, y compris avec monsieur Bintsamou qui est aujourd’hui à Brazzaville, avant d’ajouter : « les opposants sont libres de mouvements à l’intérieur comme à l’extérieur. Ils défoncent des portes ouvertes ».  C’est dans ce contexte d’échanges sulfureux que s’interroge Marion Michel Madzimba Ehouango, membre du Parti congolais du travail, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009 : « Social-démocratie ou pilotage à vue : le PCT a-t-il encore une idéologie ? ». À son avis, « l’idéal n’était pas, pour le PCT, après le renoncement au communisme de répliquer le système allemand ou suédois qui, de toutes façons, avait beaucoup de mal à marcher en France », par exemple. Poursuivant sa réflexion, il assène : « le PCT doit pouvoir faire, sans complaisance, son autocritique ». Débat actuel, si on en juge par le tsunami provoqué en octobre 2016 par la sortie du livre d’Hugues Ngouélondélé «  Le Parti congolais du travail – Faire la politique autrement ». Dans cette optique d’une refondation nécessaire de la vie politique nationale, Pierre Eboundit, lors de la présentation de son livre : « Le M22, une expérience au Congo. Devoir de mémoire », déclare : « le changement doit porter sur la création d’un grand parti démocratique s’opposant au tribalisme, - ce qui est l’acquis du M22 -, partisan de la libération des contraintes économiques Nord-Sud et favorable aux droits de l’homme ». « Il faut amener notre peuple à comprendre les mécanismes de la tutelle monétaire et de servitude du continent africain considéré comme la réserve des matières premières ». Que de sujets en débat occultés par la classe politique congolaise ! En 2017, au moment ou l’on parle avec insistance de l’éventualité de la dévaluation du Franc Cfa ou de la sortie des pays africains de cette zone économique, le débat au Congo porte encore et toujours sur des questions subsidiaires. Misère de la politique dans notre pays ! Changement à la tête du FPOC Clément Mierassa succède à Mathias  Dzon.

 Le concert macabre, qui rythme la vie de tous les jours, démarre, en ce début d’année, avec le décès, à Paris, le 14 avril 2010, de l’ancien ministre des Finances Moungounga-Nkombo Nguila. Ainsi va la vie au Congo !

 

 

 

MFUMU

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