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Mercredi 7 Août 2013 - 10:00

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S’il est exact que l’appareil d’État – entendez par ce terme le puissant dispositif des administrations centrales – évolue dans le bon sens, il ne l’est pas que les collectivités locales améliorent de façon notable leur fonctionnement. Dans nombre de départements, en effet, les fonctionnaires ne se préoccupent guère de dynamiser les structures placées sous leur responsabilité ; quant aux assemblées locales, elles brillent de façon générale par leur inexistence. Résultat des courses au terme de quinze années de redressement national : l’hinterland congolais, mis à part les grands travaux d’infrastructures conduits par la République, ne s’est guère modifié en profondeur et n’attire que modérément les investisseurs.

Des villes comme Dolisie, Nkayi, Owando, ou Oyo contredisent ce diagnostic, dira-t-on. Peut-être, mais si l’on réfléchit bien, l’on doit convenir qu’elles ne font en réalité que le conforter en montrant que les cités congolaises en voie de développement rapide se comptent sur les doigts d’une seule main. D’où cette idée qui pourrait bien faire son chemin à l’occasion des prochaines élections municipales que le temps est venu de moderniser la gouvernance locale en faisant émerger des urnes une nouvelle génération de responsables.

Si donc les formations politiques qui commencent à s’agiter – mieux vaut tard que jamais ! – sur le devant de la scène, avaient, pour deux sous d’ambition et de bon sens, elles inscriraient en tête de leur programme la revitalisation des villes et des villages qu’elles ambitionnent de conquérir à l’occasion du prochain scrutin. Alors, en effet, elles auraient une chance sérieuse de se démarquer d’une classe politique fascinée par le pouvoir central, et donc peu présente sur le terrain ; alors, également, elles convaincraient les citoyens et les citoyennes de voter pour leurs candidats.

La modernisation des voies de communication et le développement des nouvelles techniques de l’information aidant, les Congolais sont, chaque jour un peu plus, en prise directe avec le monde extérieur. Il est donc de plus en plus difficile de leur faire prendre, comme l’on dit en langage populaire, des vessies pour des lanternes. Et ceux qui prétendent les représenter sur la scène publique feraient bien de s’en convaincre rapidement. Demain, c’est évident, il sera trop tard.

Les Dépêches de Brazzaville

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