Religion : les Églises de réveil sensibilisées à l’opération de contrôle lancée dans la ville océane

Mardi 21 Mai 2019 - 15:47

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Les membres du Conseil supérieur des Églises de réveil  (Coserco) ont été édifiés, le 17 mai, dans  la salle du Forum Mbogui par le colonel Jean Bernard Batantou, directeur de la police administrative et de la réglementation, sur les lois qui réglementent leur secteur et sur l'opération de contrôle démarré le 18 mai.

L’opération, organisée sur instruction du ministère de l’Intérieur, a été lancée en conformité avec la circulaire n°523/MID-CAB du 4 octobre 2017 portant éléments constitutifs des enquêtes administratives et de moralité sur les associations culturelles et les établissements de culte. Elle vise, a indiqué le colonel Jean Bernard Batantou, à assainir ce secteur où bon nombre d’Églises brillent par le non-respect des dispositions de cette circulaire qui exige que les Églises soient construites en matériau durable avec des issus de secours, qu’elles détiennent des récépissés de déclaration, qu’elles ne soient pas bâties à proximité des édifices publics comme des écoles ou des hôpitaux et qu'elles ne soient pas des sources de nuisances sonores à répétition.

Le constat fait est que beaucoup d'Églises de reveil exercent leurs activités sans récépissé de déclaration et dans des batiments construits en matériau de fortune où se dégagent d’importantes nuisances sonores. Certaines sont bâties sur des terrains non appropriés et sans respect des règles d’hygiène, de salubrité et de l’environnement. D’autres disposent des annexes non déclarées. D’où cette précision du colonel Jean Bernard Batantou : «En cas de changement de nom ou de statut, rapprochez-vous de la préfecture pour avoir un récépissé avec la nouvelle dénomination. Ceux qui ont des annexes doivent aussi les déclarer. Dans ce cas, le récépissé reste le même mais il vous sera remis un document avec les adresses des annexes». Ce dernier a aussi signalé que cette opération  concerne les Églises de réveil, toutes les associations cultuelles et les établissements de culte.

L’auditoire a été également édifié sur les dispositions de la circulaire n°523/MID-CAB du 4 octobre 2017, document de base de l’opération, ainsi que sur d’autres documents comme la loi du 11 mai 1960, portant création et dissolution des associations cultuelles, les deux circulaires du 29 octobre 2004, réglementant les nuisances sonores des débits de boissons et établissements de culte. Lesdits documents ont été remis au révérend Germain Loubota,  président national de la Coserco. Il les distribuera aux membres afin qu’ils «soient éclairés à long terme et soient conduits à observer les textes qui réglementent l’exercice du culte au Congo».  Pour ceux qui veulent se conformer, des délais seront fixés en tenant compte des états des lieux qui seront faits pendant l’opération. Ceux qui ne se conformeront pas verront leurs structures fermées.

Par ailleurs, pour lutter contre les actes d’escroqueries et autres actes ayant  entraîné des divisions dans les familles commis par certains pasteurs, le colonel Jean Bernard Batantou a informé d’une prochaine disposition relative à la détention obligatoire d’un diplôme de théologie. «Dans un avenir très  proche, nous allons exiger ce diplôme à ceux qui veulent créer des associations cultuelles et des établissements de culte», a-t-il dit.  Il a aussi signalé l’interdiction dans les jours à venir de la création de plusieurs Églises dans une même rue ou une même zone. Le colonel Jean Bernard Batantou a aussi insisté sur le fait que toutes les préoccupations des Églises de réveil devront être présentées au Corseco, l’unique interface entre elles et les pouvoirs publics. «Le Conserco n’a pas été créé pour paraître mais pour faire avancer», a précisé le Dr Syrus Tchicaya, son premier vice-président, pour lever les équivoques.

Notons que l’opération de contrôle des associations cultuelles et des établissements de culte lancée sur toute l’étendue du territoire national sera permanente. À Brazzaville,  dix-huit Églises qui ne sont pas en règle ont été femées.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

1-Le colonel Jean Bernard Batantou, devant le micro, lors de la sensibilisation/ crédit photo Adiac 2-Une vue de la salle lors de la sensibilisation / crédit photo Adiac

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