Respect des mandats constitutionnels: Joseph Kabila a tracé une ligne de conduite pour l’alternance du pouvoir, selon le Pr Gabriel Banza

Mercredi 22 Août 2018 - 18:30

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Le nombre de réactions positives enregistrées à la suite du respect par le président de la République, Joseph Kabila, de la limite de deux mandats constitutionnels, ne se comptent plus. Professeur aux facultés de droit, avocat près la Cour d’appel de Lubumbashi, Me Gabriel Banza Malale Makuta y va de son commentaire et analyse.

Natif de Kabongo (province du Haut Lomami), le juriste a indiqué que le  chef de l’Etat congolais est bien le serviteur de sa nation. Pour lui, l’acte qu’il a posé procède effectivement de sa « passion pour le Congo », un crédo qu’il a toujours professé envers et contre tout. « C’est un sens de responsabilité sans mesure, un sens de citoyenneté qui constitue aujourd’hui une ligne de conduite qu’il vient de tracer pour que le politique congolais comprenne désormais qu’il faut à la fois parler ou dire et respecter ses propos », a commenté le Pr Gabriel Banza Malale Makuta.

Lié à la Constitution, Joseph Kabila en est resté le garant et devrait en assumer l’application de manière exemplaire, a-t-il fait observer. Il a salué le dépassement dont a fait preuve le président de la République, en dépit des faiblesses qui caractérisent, selon lui, cette loi fondamentale dont le contenu serait toujours sujet à controverse. Malgré cela, a-t-il soutenu, le chef de l’Etat a tenu à en respecter l’esprit et la lettre. Pour Gabriel Banza, une telle attitude démontre la maturité politique de Joseph Kabila qui, par cet acte, aura imprimé une ligne de conduite à suivre pour l’alternance du pouvoir. Après avoir traversé toute sa jeunesse à la tête du pays en accédant au pouvoir dans des conditions que chacun connaît, il était astreint, démocratie oblige, à passer le témoin à quelqu’un d’autre, a-t-il poursuivi.

Le juriste estime qu’eu égard à son jeune âge, Joseph Kabila a tout le temps de se requinquer politiquement dans la perspective d’un retour pour parachever ce qu’il avait commencé. «Il peut revenir après cinq ou dix ans pour continuer à gérer ce pays, cette fois-là en ajoutant à sa culture, le fruit de la réalité que lui-même va vivre quand il sera citoyen de droit commun comme moi », a indiqué le Pr Gabriel Banza.

Comme tous ceux qui pensent que Joseph Kabila a finalement lâché du lest sous l’effet de la pression, l’avocat reconnaît qu’effectivement, il y a eu des pressions tant internes qu’externes. Au plan interne, il a fait allusion aux velléités subversives d’une certaine opposition tendant à dresser la population contre lui sur fond de contre propagande sur son action politique. Sur le plan externe, le juriste a stigmatisé l’action de sape menée par l’ancien ministre des Affaires étrangères belge, Karel de Gucht, « tout simplement pour l’opposer, pour soulever la population congolaise contre lui ».   

Enormes acquis politiques

Décryptant le geste posé par le chef de l'Etat, le Pr Gabriel Banza en tire quelques enseignements. « Nous devons considérer qu’il s’agit-là d’un homme politique très important qui a encore la place dans ce pays, pour nous donner encore mieux ce que nous devons tirer de lui », s'est-il convaincu. Il a ajouté que Joseph Kabila a dégonflé le ballon de pression dans tous les quatre coins de la République, pression que justifient une certaine haine à l’intérieur et une poussée gratuite de colère à l’extérieur.

Quant aux appréhensions exprimées sur Ramazani Shadary qui pourrait être tenté de s’affranchir de la tutelle de Joseph Kabila une fois élu, Gabriel Banza est un peu perplexe. Il pense que le dauphin devra, dans la perspective de son élection, avoir de la gratitude pour se référer à tout moment à Joseph Kabila afin de bénéficier de son expérience politique.  

Au-delà, il a mis à l'actif de Joseph Kabila le fait d’avoir posé les bases d’un système politique appelé à gérer la chose publique dans le pays de manière durable. La vision de Joseph Kabila, d’après lui, transcende les hommes pour se muer en principe de gestion politique. Les acquis engrangés par son pouvoir sont énormes, selon lui. 

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Pr Gabriel Banza

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