Respect du délai constitutionnel : la date butoir des actions de l’opposition fixée au 19 septembre

Lundi 25 Juillet 2016 - 18:09

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Pour le président du Mouvement lumumbiste progressiste et Premier vice-président de l’Alternance pour la République, le député national Franck Diongo, l’attention ne doit plus être fixée au 19 décembre mais plutôt à cette date prévue dans la Constitution pour la convocation des scrutins.

Le député Franck Diongo a axé la conférence de presse tenue le 25 juin au siège de son parti, le Mouvement lumumbiste progressiste, sur son voyage au Quai d’Orsay, à Paris, sa rencontre avec le chef de l’État de la République du Congo, à Brazza, ainsi que la récusation du facilitateur Edem Kodjo, pour annoncer le déclenchement des actions de l’opposition, notamment de l’Alternance de la République (AR) dont il est le premier vice-président, pour exiger le respect du délai constitutionnel dans l’organisation des élections, au 19 septembre. Pour le président du MLP et premier vice-président de l’AR, en effet, l’attention ne doit plus être fixée au 19 décembre mais plutôt à cette date prévue dans la Constitution pour la convocation des scrutins.

Parlant de son voyage à Paris, au Quai d’Orsay, le député, qui a, par ailleurs, souligné, le devoir de redevabilité auquel il est astreint, étant le représentant du peuple, a noté que le contenu de ces discussions ne peut pas être divulgué. Par contre, Franck Diongo a indiqué avoir été à Brazzaville, où il a rencontré, pour le compte de l’AR, le président Denis Sassou N'Guesso.

Ne pas laisser brûler la case du voisin

À en croire le président du MLP et premier vice-président de l’AR, en menant ces consultations informelles de la classe politique de la RDC, le président de la République du Congo, Denis Sassou N'Guesso répond à une demande du facilitateur Edem Kodjo et ne veut pas rester indifférent aux problèmes que traverse la RDC. Pour Franck Diongo, le président Sassou N'Guesso avait clairement indiqué qu’il n’avait pas, en menant ces consultations, un agenda caché et qu’il ne cherchait qu’à écouter les Congolais (de la RDC) afin de voir ce qu’il pourrait apporter comme pierre dans la recherche de la paix sociale et politique recherchée dans ce pays voisin.

C’était donc l’occasion pour le MLP et l’AR de lui transmettre ce que ce parti et cette plate-forme considèrent comme des facteurs-clés pour la réussite du Dialogue attendu au pays. Franck Diongo a dit avoir mentionné à l’attention du président Sassou N'Guesso que la RDC traverse une crise intentionnellement créée par le chef de l’État en place. Mais, comme il fallait trouver des solutions, pour le député élu de Kinshasa, à la place du facilitateur, on devrait nommer un médiateur, qui pourrait également proposer des solutions. Pour Franck Diongo, la situation s’est empirée parce que le facilitateur nommé a également été incompétent et incapable de porter des solutions aux problèmes de la RDC. Il s’est, selon lui, posé un problème de confiance et de crédibilité.

C’est ici qu’il revient sur la proposition du Rassemblement sur un panel de facilitation. De l’avis de Franck Diongo, les membres du Groupe de soutien à la facilitation doit cesser d’être des observateurs pour devenir membres du comité de facilitation, en vue de combler les lacunes du facilitateur qui, par ailleurs, vient d’être définitivement récusé par le Rassemblement.

Des pistes de solution au problème

Le président du MLP et premier vice-président de l’AR a, de ce fait, proposé des pistes de solution pour arriver à la paix sociale voulue par les Congolais. Il s’agit, selon lui, des actes de bonne foi de la part du chef de l’État, en vue d’apaiser le climat politique, dont la libération des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que des journalistes. « Est-il responsable, pour nous, de discuter du Congo alors que certains filles et fils de ce pays sont arrêtés pour des raisons politiques », s’est-il demandé. L’AR propose également la signature d’un pré-accord tenant compte de la résolution des problèmes posés sur les plans politique et technique.

Évoquant la récusation du facilitateur Edem Kodjo, le député Franck Diongo lui reproche des « actes provocateurs » qui mettent à nu sa partialité, alors que le président Sassou mène des consultations demandées par lui. Il s’agit notamment des dernières dates avancées par lui dans le cadre de la tenue du dialogue en RDC. « Edem Kodjo appartient donc au passé », a-t-il conclu en raillant.

Appelant la population à réserver un accueil digne de son nom à Étienne Tshisekedi, qui arrive à Kinshasa le 27 juillet, Franck Diongo prévient que cette arrivée ainsi que le meeting du leader de l’opposition prévu pour le 31 juillet constituent un test de sincérité pour le pouvoir en place. Mais il prévient déjà sur une éventuelle « opération Marie-Misamu » qui serait préparée.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le député Franck Diongo lors de la conférence de presse/Photo Adiac.

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