Restructuration

Depuis quelques semaines, le Parti congolais du travail-PCT- est entré en campagne de restructuration de ses instances de base. Il en est ainsi de certaines cellules dans les quartiers de Brazzaville où des anciens, mais pas tous, en poste depuis un assez long moment, ont cédé le témoin à plus jeunes qu’eux dans une perspective de renouvellement de la ressource humaine du parti.

Plus ancienne formation politique du pays et pôle de convergence de la majorité présidentielle, le PCT a nécessairement le regard tourné vers les prochaines échéances électorales. Au premier rang de celles-ci, il y a la présidentielle qui pourrait être probablement convoquée dans le courant du premier trimestre 2021. Celle dont le mandat court jusqu’à présent avait en effet eu lieu le 10 mars 2016.

Le PCT ne s'est pas encore prononcé sur son candidat à cette élection majeure, même si les déclarations émanant de ce camp indiquent à peu près le chemin qu'il va suivre. Que de se livrer à des pronostics qui peuvent paraître hasardeux sur cette question réservée aux seules instances de ce parti, contentons-nous du présent. En posant la question de savoir comment compte-t-il capitaliser sur sa longue expérience pour aborder le prochain rendez-vous électoral ?

Attendu que la présidentielle de l'année prochaine précédera les législatives de 2022, les nombreuses forces composant la majorité actuelle ne manqueront pas de faire de cette première compétition politique un tremplin pour mieux se répartir les rôles lors de la seconde. Dans cette optique, s’en tenir à la parole donnée pourrait être la demande que les alliés du PCT formuleront en direction de celui-ci.

Parti pivot de la majorité, cela va sans dire que la place qu’il tient dans le champ politique congolais est à tous égards primordial. Les forces politiques qui apportent de l'eau à son moulin dans le cadre des partenariats noués de longue date et ceux qui verront le jour dans les périodes de mobilisation électorale à venir auront tous aussi besoin d'être rassurées. La série des restructurations en cours est peut-être aussi l’occasion pour le parti cinquantenaire d’affûter toutes ses armes.