Restructuration des quartiers précaires : l'enclavement de Tchiniambi a fait l'objet d'une étude

Mardi 4 Juin 2019 - 13:00

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L’étude diagnostique réalisée par le maître d’œuvre social, Gerad-Aidl, révèle que l’accessibilité physique à Tchiniambi, situé à Loandjili, quatrième arrondissement de Pointe-Noire, constitue un véritable casse-tête pour la population riveraine, notamment en période de pluie.

Réalisée dans le cadre du Projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (Durquap), l'étude restituée le 31 mai dans la ville océane avait pour objectif de faire un état des lieux des quartiers précaires visés par le projet.

Il a été question de déterminer les problèmes, les forces, les faiblesses, les attentes de la population, leur perception, les enjeux économiques, environnementaux et sociaux. La qualité des infrastructures routières de ce quartier met en exergue la défectuosité du réseau de communication de la localité : 93,6% de la voirie se trouve dans un état de délabrement avancé.

« La mise en place du quartier n’est pas issue d’une planification urbaine ou d’un aménagement du territoire avec ces innombrables routes entrecoupées et qui se terminent très souvent dans une impasse », indique le communiqué de presse qui précise : « La prévalence d’un mode d’habitat spontané dans le quartier crée ainsi la densification de l'habitat, l'occupation anarchique de l'espace, l'étroitesse de la voirie ainsi que son caractère, par endroit, trop ondulé et serpenté »;

Des ménages très vulnérables

La précarité se laisse voir à tous les niveaux pour tout ce qui est des conditions d’habitat, d’hygiène, d’assainissement pour les 22 692 habitants de ce quartier. Les principaux enjeux et défis de Tchiniambi portent sur la promiscuité de l’habitat et la vulnérabilité de certaines catégories de la population.

Cette promiscuité, associée aux difficultés économiques, renforce la vulnérabilité des ménages dont la moitié des chefs de ménages enquêtés est inactive avec 32% de chômeurs et 15% de retraités. Il faut aussi souligner la précarité de leurs conditions et cadre de vie marqués par des problèmes d’évacuation des déchets, des eaux usées et d’inondation des parcelles.

L’éducation et la scolarisation sont des défis à relever en vue d’améliorer la situation économique des ménages. « L’étude diagnostique ainsi élaborée servira de base à la mise en place d’une véritable intelligence territoriale. Elle permettra de générer des données sur toutes les problématiques urbaines dans les quartiers précaires afin de construire de véritables outils d’aide à la décision », souligne le communiqué de presse.

S’agissant de Mboukou, quartier situé dans la commune de Tié-Tié, toujours à Pointe-Noire, beaucoup d’efforts restent à faire, notamment pour améliorer la gestion des ordures ménagères et l’évacuation des eaux usées, ainsi que le cadre de vie de la population en vue de rendre plus salubre le quartier. Car, la faiblesse des revenus des ménages ne favorise pas des conditions de vie décentes.

Financé et mis en œuvre conjointement par le Congo et la Banque mondiale pour une durée de cinq ans, de 2016-2021, le Durquap a pour objectifs d'améliorer le cadre de vie de la population vivant dans des quartiers précaires sélectionnés de Brazzaville et Pointe-Noire, d'offrir l’accès aux infrastructures et aux services de base décents, de renforcer les capacités de gestion des autorités nationales et locales.

Rappelons que la restitution de l’étude territoriale des deux quartiers cibles de Brazzaville ( Mokondzi-Ngouaka et Sukissa) a été déjà faite. Celle de Pointe-Noire s’est déroulée en présence du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire, et de l'alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, et des administrateurs maires des deux communes.

 

 

Lopelle Mboussa Gassia

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